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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Murr : la nouvelle loi résout 80% des problèmes

Dans un entretien avec le président de l’Ordre des journalistes Melhem Karam, le ministre de l’Intérieur Michel Murr a répondu, samedi, aux questions qui se posent autour de la nouvelle loi électorale. Selon M. Murr, «la nouvelle loi électorale n’est pas parfaite, mais résout 80 % des problèmes qui se posent aux Libanais. Il nous aurait été possible de mettre au point une loi électorale meilleure si nous n’avions pas à faire face à plusieurs difficultés, dont celles des déplacés et de l’exode des habitants du Liban-Sud. C’est pour cela que nous avons opté pour une loi électorale en harmonie avec la situation du pays». Pour lui, la nouvelle loi n’est pas contraire aux stipulations de l’accord de Taëf qui prévoit un scrutin sur base des mohafazats, en ce sens que l’accord en question «prévoit également un découpage administratif qui donnera naissance aux nouveaux mohafazats». Questionné sur le découpage des circonscriptions tel que défini par la loi, M. Murr a nié qu’il ait été taillé à la mesure de certains politiciens, dont lui-même. Il a précisé qu’il avait initialement prôné un scrutin sur base des mohafazats, puis le découpage du Mont-Liban en deux circonscriptions. Ce découpage, a-t-il ajouté, «a été refusé par les leaderships maronites qui prétendaient qu’en pareil cas, 19 députés maronites seraient élus dans deux listes présidées respectivement par un grec-orthodoxe (Michel Murr) et par un druze (Walid Joumblatt). Le décompte des dix-neuf députés s’établirait comme suit : onze candidats entre le Metn, le Kesrouan et Jbeil, et huit autres entre Baabda, Aley et le Chouf». «Quand il a été question de trois circonscriptions, certains ont affirmé que Michel Murr voulait annexer le Metn-Sud au Metn-Nord afin d’utiliser les voix chiites et druzes. C’est pour cela que j’ai fini par accepter le découpage actuel qui fait du Metn-Nord une circonscription à lui seul», a-t-il poursuivi. Sur les détails du projet de loi visant à imposer un plafond aux dépenses électorales, M. Murr a répondu qu’il est actuellement sous étude et sera prêt dans un délai d’une quinzaine de jours. Il a imputé le retard à une étude comparative des lois similaires en usage dans les pays démocratiques telles la France et l’Angleterre et ajouté que le plafond des dépenses électorales «sera proche de 100 mille dollars américains» par candidat. À la question de savoir s’il possédait des alliés électoraux en dehors du Metn, il a répondu qu’il en possédait «partout au Liban», mais que, en sa qualité de ministre de l’Intérieur, il se contenterait d’observer les élections dans toutes les régions du pays. À l’issue de la réunion, M. Karam a déclaré qu’il s’agissait d’une «rencontre professionnelle qui s’est tenue à la demande de mes confrères journalistes. Nous avons quitté M. Murr, convaincus qu’il n’a pas de secrets pour la presse et tient, bien au contraire, à lui communiquer les informations les plus véridiques et à lui rendre les services auxquels elle a droit. Surtout qu’à la tête de l’État se trouve un président courageux et exemplaire qui veille à la souveraineté et à la dignité du Liban». Au niveau des élections législatives, a poursuivi M. Karam, M. Murr «a réaffirmé sa totale neutralité, assurant que, en sa qualité de ministre de l’Intérieur, il est de son devoir de superviser le déroulement du scrutin dans toutes les régions libanaises».
Dans un entretien avec le président de l’Ordre des journalistes Melhem Karam, le ministre de l’Intérieur Michel Murr a répondu, samedi, aux questions qui se posent autour de la nouvelle loi électorale. Selon M. Murr, «la nouvelle loi électorale n’est pas parfaite, mais résout 80 % des problèmes qui se posent aux Libanais. Il nous aurait été possible de mettre au point une loi...