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Actualités - CHRONOLOGIE

Aviation - SAS annonce la commande de dix avions au consortium européen Airbus pénètre en Scandinavie, la chasse gardée de Boeing

En plaçant hier dix de ses avions long courrier auprès de la compagnie aérienne scandinave SAS, le consortium européen Airbus Industries a mis pied sur le marché scandinave, jusqu’alors chasse gardée des avionneurs américains Boeing et McDonell Douglas. SAS a annoncé qu’elle commanderait six quadriréacteurs A340-300, équipés de moteurs CFM-56 franco-américains, et quatre biréacteurs A330-300, dont la motorisation n’a pas encore été choisie, pour une valeur d’environ 10 milliards de couronnes suédoises (1,162 md EUR). La compagnie a également passé une option sur sept autres Airbus, dont le type n’a pas encore été défini. La compagnie, exploitée conjointement par la Norvège, la Suède et le Danemark, a préféré Airbus au Boeing 777-200 qui était également en course pour remplacer les 14 Boeing 767 que SAS aligne actuellement. «Nous n’avions pas d’Airbus dans notre flotte mais, après avoir mis Boeing et Airbus en concurrence, nous avons décidé d’entamer des négociations exclusives avec ce dernier il y a quelques mois car sa solution nous a paru être la meilleure à tous les points de vue», a expliqué Simon Revold, porte-parole de SAS. Le choix d’appareils appartenant à la famille Airbus et équipés du même cockpit et du même fuselage permettra à SAS de réaliser des économies substantielles sur les coûts de maintenance et de formation de ses équipages. Cette décision lui permettra également de se mettre en conformité avec ses partenaires de la Star Alliance, dont Lufthansa, Air Canada et Singapore Airlines, qui alignent déjà plusieurs dizaines d’A330 et d’A340. «Après une évaluation globale, nous nous sommes rendu compte que l’Airbus répondait le mieux à nos critères d’économie, de taille, de nombre de sièges, de consommation d’essence et de respect de l’environnement», a indiqué M. Rebold. Une fois entrés en service, les nouveaux appareils, destinés aux vols transatlantiques et intercontinentaux, augmenteront de près de 50 % l’offre de sièges de SAS et de 40 % sa capacité fret, tout en réduisant de 20 % le coût d’exploitation par siège. L’A330-300, dans la version livrée à SAS, pourra transporter 278 passagers en deux classes contre 275 pour l’A340-300. Cette commande permettra aussi au consortium européen de voler dans le ciel scandinave qui lui a longtemps été fermé. Au total, SAS exploite 43 Boeing, 83 McDonnell Douglas et 24 DC9 tandis que Braathens, son principal concurrent dans la région, ne compte que des appareils américains dans sa flotte aérienne. «Notre seule fidélité doit aller à nos actionnaires et à nos clients, pas aux constructeurs», a souligné M. Rebold. Selon lui, SAS, en optant pour Airbus, n’a pas rompu ses liens historiques avec le groupe de Seattle. La compagnie prend d’ailleurs actuellement livraison – étalée jusqu’en 2001– d’une soixantaine de Boeing 737 moyen courrier a-t-il rappelé. «Nous avons d’excellents rapports avec Boeing et je suis sûr que nous aurons des rapports tout aussi excellents avec Airbus», a-t-il précisé. Après avoir pénétré les marchés chinois et anglais et peut-être bientôt israélien, le consortium européen marque un nouveau point dans sa compétition avec Boeing. Ce dernier s’apprêterait cependant à annoncer des commandes fermes portant sur 120 appareils de sa gamme d’une valeur totale de 8,5 milliards de dollars, selon le Wall Street Journal d’hier.
En plaçant hier dix de ses avions long courrier auprès de la compagnie aérienne scandinave SAS, le consortium européen Airbus Industries a mis pied sur le marché scandinave, jusqu’alors chasse gardée des avionneurs américains Boeing et McDonell Douglas. SAS a annoncé qu’elle commanderait six quadriréacteurs A340-300, équipés de moteurs CFM-56 franco-américains, et quatre...