Hoss entreprend de tempérer l'optimisme ambiant Le Liban, point chaud des discussions

Une certitude dont faisaient état hier les observateurs dans la capitale fédérale américaine : le point le plus difficile des discussions sera le dossier du Liban et le problème des réfugiés palestiniens en territoire libanais. Les sources dignes de foi à Washington soulignent que ces questions ne seront pas soulevées à ce stade de la négociation, mais plus tard. C’est sans doute ce paramètre libanais qui a poussé le Premier ministre Sélim Hoss à tempérer en soirée l’optimisme ambiant résultant de la reprise des négociations demain ; optimisme dont s’est fait l’écho hier le coordinateur spécial de l’Onu pour le processus de paix au Proche-Orient, Terje Rod Larsen, en visite à Beyrouth. Selon M. Hoss, «2000 sera l’année de l’arrangement global» dans la région. «Une véritable paix suppose, quant à elle, le retour des réfugiés palestiniens chez eux et un règlement équitable de la question de Jérusalem, qui doit retrouver son arabité», a ajouté M. Hoss à l’occasion d’un iftar. Qui plus est, en vue d’une reprise des pourparlers avec l’État hébreu, le Liban réclame notamment des compensations pour les dommages causés par les agressions militaires israéliennes. Les présidents Lahoud, Hoss et Berry voient ainsi des signes «encourageants» dans l’amorce du dialogue syro-israélien, à en croire M. Larsen qui les a rencontrés hier.