L'ambassadeur d'Italie au palais Bustros Cassini s'informe de la composition de la délégation libanaise aux négociations

Le directeur des affaires politiques au palais Bustros, M. Naji Abi Assi, a informé hier l’ambassadeur d’Italie à Beyrouth Giuseppe Cassini des prochaines mesures qui seront prises à la lumière de la relance du processus de paix et des «nouvelles encourageantes à cet égard en provenance de Damas et de Washington». «Nous avons voulu nous enquérir de la décision libanaise concernant la composition de la délégation qui participera aux négociations», a déclaré M. Cassini à sa sortie du ministère des Affaires étrangères. Le diplomate italien a indiqué que son gouvernement était «solidaire au plus haut point de la position du Liban dans l’affaire des réfugiés palestiniens». «Nous souhaitons faire partie du plan global de la solution à ce problème», a-t-il dit, avant de poursuivre : «C’est pour cette raison d’ailleurs que nous aspirons à un règlement constructif résultant des négociations». Et de rappeler que Rome est depuis quarante ans parmi l’un des plus grands donateurs de l’Unrwa. Interrogé sur la mise en application des protocoles financiers italiens, M. Cassini a répondu : «Nous coopérons pleinement avec toutes les administrations concernées en vue de hâter l’exécution d’un certain nombre de projets au Liban. Nous avons ainsi proposé au Premier ministre Sélim Hoss de former une équipe de travail comprenant des représentants des différents ministères libanais». Le diplomate a encore précisé qu’une réunion se tiendra le mois prochain en vue de «trouver les moyens de mettre à profit ces projets financés par un protocole d’un montant de 150 millions de dollars». L’ambassadeur a rappelé à ce sujet qu’il sera procédé en l’an 2000 à une «réévaluation du protocole financier». «Si d’ici là les fonds ne sont pas dépensés, ils seront sans doute retirés pour des raisons fondamentales», a-t-il affirmé, avant de préciser qu’une telle attitude signifierait «une indifférence de la part des administrations libanaises à l’égard de l’exécution de ces projets et de l’utilisation des fonds».