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Actualités - CHRONOLOGIE

Les principaux points des négociations israélo-syriennes

Le Premier ministre israélien, Ehud Barak, a récemment énuméré sept dossiers qui devraient faire l’objet de négociations avec Damas : l’ampleur du «compromis territorial» sur le Golan, la mise en place de systèmes de préalerte sur ce plateau, le Liban, le terrorisme, la question de l’eau, la normalisation diplomatique et l’ouverture des frontières. Occupé par Israël depuis la guerre des Six-Jours de juin 1967 et annexé en 1981, ce plateau basaltique de 1 150 km2 abrite quelque 17 000 colons israéliens et autant de druzes qui n’ont jamais renoncé à leur nationalité syrienne. Les Syriens ont jusqu’à présent toujours exigé qu’Israël s’engage à évacuer le plateau jusqu’aux lignes qui prévalaient le 4 juin 1967, avant la guerre des Six-Jours, affirmant avoir reçu une promesse verbale en ce sens du défunt Premier ministre travailliste Yitzhak Rabin. En 1995, Israël avait laissé entendre qu’il serait prêt à se retirer du Golan jusqu’à la frontière internationale en échange d’un accord de paix et d’arrangements de sécurité. La différence ne porte que sur quelques kilomètres carrés, mais un retour aux lignes du 4 juin 1967 donnerait à la Syrie l’accès au lac de Tibériade, principal réservoir d’eau d’Israël. L’ampleur du retrait est devenue au fil des ans une pierre d’achoppement empêchant la reprise du dialogue. – ARRANGEMENTS EN MATIÈRE DE SÉCURITÉ : M. Barak lui-même a jadis brièvement mené des pourparlers à Washington en tant que chef d’état-major avec son homologue syrien sur les mesures de sécurité qui accompagneraient un retrait échelonné du Golan. Il avait alors notamment envisagé la mise en place de stations de préalerte sur le plateau et le maintien de forces israéliennes sur le mont Hermon, qui domine le Golan, un système qui serait considéré comme «les yeux et les oreilles» d’Israël. Selon certaines informations récentes publiées par la presse israélienne, la Syrie pourrait même accepter que ces stations de préalerte soient confiées à des civils américains. – LE LIBAN : M. Barak s’est engagé à retirer les troupes israéliennes du Liban-Sud d’ici au 7 juillet prochain dans le cadre d’un accord avec la Syrie, qui maintient 35 000 hommes au Liban. – LE TERRORISME : le nord d’Israël est sous la menace des attaques à la roquette du Hezbollah. C’est pour protéger sa frontière nord que l’État hébreu continue d’occuper une «zone de sécurité» de 850 km2 au Liban-Sud. Le but d’Israël est d’obtenir de la Syrie qu’elle neutralise le Hezbollah. – L’EAU : Israël, aux prises depuis quelques années avec un déficit chronique en matière d’eau, veut obtenir de Damas la garantie qu’un retrait du plateau n’aura pas de conséquences sur son approvisionnement en eau, qu’il s’agisse du lac de Tibériade ou des affluents du Jourdain. – LA NORMALISATION DIPLOMATIQUE : l’État hébreu attend d’un accord de paix une normalisation en bonne et due forme des relations entre les deux pays, et non une «paix froide». – L’OUVERTURE DES FRONTIÈRES : les négociations devront enfin décider jusqu’à quel point les personnes et les biens pourront circuler entre les deux pays.
Le Premier ministre israélien, Ehud Barak, a récemment énuméré sept dossiers qui devraient faire l’objet de négociations avec Damas : l’ampleur du «compromis territorial» sur le Golan, la mise en place de systèmes de préalerte sur ce plateau, le Liban, le terrorisme, la question de l’eau, la normalisation diplomatique et l’ouverture des frontières. Occupé par Israël depuis la...