Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Loi électorale - Hoss réaffirme que rien n'est encore définitif Une situation régionale contraignante est invoquée

Le chef du gouvernement a confirmé hier que le projet de loi électorale sera transmis à l’Assemblée avant la fin du mois, mais a jugé difficile qu’il soit examiné dès cette semaine en Conseil des ministres. En raison du début du mois de jeûne de Ramadan, le gouvernement se réunira exceptionnellement jeudi matin, apprend-on. M. Hoss a ajouté que deux points du projet de nouvelle loi sont toujours en cours d’examen : le plafond des dépenses électorales autorisées et la réalisation pratique du principe de l’égalité d’accès de tous les candidats aux médias et à l’affichage électoral. M. Hoss a tenu à redire aussi que «rien n’est encore définitif» en ce qui concerne le découpage des circonscriptions, et que ce sera au Conseil des ministres d’en décider, une fois que le projet de loi sera inscrit à son ordre du jour. Les milieux parlementaires insistent pourtant sur le fait que le projet de découpage du Liban en 14 circonscriptions est quasiment acquis. À titre exceptionnel, ces 14 circonscriptions devenant 13, le Sud étant considéré comme une seule circonscription, tant que dure l’occupation du sol par l’armée israélienne. En outre, avec un sens de la «real politik» qui peut choquer, ces milieux assurent, sans réaliser pleinement l’effet démobilisateur qu’une telle perspective peut avoir sur l’électorat, que les alliances et les circonscriptions sont destinées à assurer l’élection d’une Chambre largement prosyrienne, «en raison d’une situation régionale contraignante». L’alliance entre le Hezbollah et le mouvement Amal, au Liban-Sud, n’a pas d’autre mobile ajoute-t-on de même source, et l’on précise que le Hezbollah a quand même obtenu de faire élire un député de plus que durant les élections de 1996, soit 5 députés sur les 23 qui sont élus au Liban-Sud. Revirements Par ailleurs, une bonne partie des entretiens de M. Hoss avec ses visiteurs a porté hier sur le projet de loi électorale. C’est ainsi que, revenant sur des prises de position qui se sont révélées intenables, sur le plan populaire, les députés de Bécharré, Gebran Tok et Kabalan Issa el-Khoury, ont demandé hier qu’au cas où le Liban-Nord ne pourrait former une seule circonscription électorale, Bécharré ne soit pas arraché à son espace humain et géographique naturel, c’est-à-dire les régions de Zghorta et du Koura. M. Émile Rahmé, président du parti Solidarité, a transmis au chef du gouvernement le refus unanime du caza d’être associé au sein d’une même circonscription, à des régions géographiques comme le Akkar et Denniyé, «où sa spécificité sera dissoute». Refus d’autant plus total que Bécharré sera le seul caza à subir un tel sort. «Retenir un tel découpage reviendra à approfondir le fossé entre l’État et la population du caza», a déclaré M. Rahmé, qui a rappelé que le député Boutros Harb, suivi des députés Nayla Moawad et Sleiman Frangié, ont recueilli à Bécharré le plus grand nombre de suffrages aux élections de 1996. Pour sa part, Mme Nayla Moawad a redit hier, au sortir d’un entretien avec le patriarche Sfeir, son hostilité au rattachement artificiel de Bécharré aux cazas de Denniyé et du Akkar. Pour elle, les principes de la «réconciliation» et de «la participation» sont aussi aussi cruciaux que celui de «l’intégration nationale», et le découpage prévu les dessert. Si un redécoupage est inévitable, a-t-elle ajouté en substance, et que l’on doive associer des cazas qui n’ont entre eux aucun lien géographique, il me semble que la représentativité des élus sera mieux assurée si, au caza de Bécharré, l’on ajoute celui de Zghorta, et qu’en face on ait le Akkar, Denniyé et Minié. Mont-Liban : avantage à Murr Par ailleurs, les divers blocs parlementaires s’ingénient à nuancer leurs positions et à prendre leurs distances à l’égard d’un projet de loi électoral embarrassant. Reçu à Bkerké, M. Antoine Andraos a annoncé hier que, contrairement à ce que l’on croit, son bloc est hostile au découpage du Liban en 14 circonscriptions. Nous préférons les six circonscriptions (deux dans le Mont-Liban, auxquels s’ajouteraient le Nord, le Sud, la Békaa et Beyrouth), et nous ne sommes pas opposés à un Liban circonscription unique, ou au découpage en fonction des cazas. M. Andraos a souligné en particulier que le découpage du Mont-Liban en 4 circonscriptions «avantage en premier lieu le ministre de l’Intérieur», et a conclu en affirmant s’en remettre à M. Hoss pour «donner l’exemple» d’une révision objective du projet de loi électorale et d’un retour au découpage prévu à Taëf. En tout état de cause, le découpage actuel du Mont-Liban favoriserait également l’élection éventuelle de Pierre Hélou ou de Dory Chamoun (mais ce dernier devrait démissionner de la présidence de la municipalité de Deir el-Kamar, pour pouvoir être élu député). Le parti arménien Henchak a de son côté publié un communiqué dénonçant le découpage de la capitale en plusieurs districts comme étant une «violation des accords de Taëf».
Le chef du gouvernement a confirmé hier que le projet de loi électorale sera transmis à l’Assemblée avant la fin du mois, mais a jugé difficile qu’il soit examiné dès cette semaine en Conseil des ministres. En raison du début du mois de jeûne de Ramadan, le gouvernement se réunira exceptionnellement jeudi matin, apprend-on. M. Hoss a ajouté que deux points du projet de nouvelle...