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Actualités - REPORTAGES

Mgr Camille Zeidan : gare au chaos(photo)

Actuellement, 210 000 élèves sont scolarisés dans les écoles catholiques du Liban, chiffre représentant 26 à 27 % de l’ensemble des enfants scolarisés dans le pays. Nous avons demandé à Mgr Camille Zeidan d’évaluer les nouveaux programmes scolaires, tels qu’ils ont été appliqués dans l’ensemble des écoles catholiques. Le secrétaire général de ces établissements distingue entre l’objectif ou la philosophie de la réforme, son contenu, et les manuels scolaires mis au service de cette réforme. «La philosophie des nouveaux programmes est très bonne, déclare Mgr Zeidan, car on ne peut éduquer nos élèves comme il y a 50 ans et l’ouverture de l’enseignement libanais sur le monde extérieur est indispensable». Ces nouveaux programmes ont d’ailleurs été préparés par des équipes d’experts étrangers et libanais, qui ont cherché à développer la capacité de l’enfant à trier, gérer et manipuler les informations qu’il reçoit. Mgr Zeidan constate que certaines écoles avaient déjà en quelque sorte devancé la réforme, utilisant des manuels scolaires étrangers et travaillant dans le sens de l’évolution pédagogique. Cependant, pour une application efficace de ces programmes, Mgr Zeidan insiste sur la nécessité de la formation continue du corps enseignant et de l’administration des établissements scolaires. Quant à la difficulté, elle réside dans le contenu, parfois trop chargé, ainsi que dans la trop grande quantité de matières à enseigner dans certaines classes. Ces programmes s’étalent sur 36 semaines alors qu’au Liban, la durée de l’année scolaire n’est que de 30 semaines. «Malgré tous nos efforts, nous ne pouvons dépasser 167 jours d’enseignement par an», explique Mgr Zeidan. De plus, le manuel scolaire est souvent en retard et ne répond pas toujours aux nouvelles méthodes prônées par la réforme. «Un décret-loi avait prévu la révision de cette réforme, mais le changement de gouvernement a gelé ce suivi et l’enseignement privé se trouve toujours devant des questions sans réponse», déplore-t-il. «Le gouvernement nous fait des promesses, mais ne nous donne aucune directive, nous sommes alors forcés de prendre nos propres décisions qui s’imposent». Tel est aujourd’hui le cas de toutes les écoles privées. «Cela risque de déboucher sur le chaos… si l’on ne va pas jusqu’au bout», conclut Mgr Zeidan.
Actuellement, 210 000 élèves sont scolarisés dans les écoles catholiques du Liban, chiffre représentant 26 à 27 % de l’ensemble des enfants scolarisés dans le pays. Nous avons demandé à Mgr Camille Zeidan d’évaluer les nouveaux programmes scolaires, tels qu’ils ont été appliqués dans l’ensemble des écoles catholiques. Le secrétaire général de ces...