Société - sévices contre une famille entière Séquestré par son père, il meurt d'inanition

Un jeune homme de 21 ans, Salem Ali Ajaj, est mort samedi d’inanition dans l’un des hôpitaux de la banlieue-sud de Beyrouth. Les résultats de l’enquête préliminaire ont révélé que son père, Ali Cheikho Ajaj (61 ans), l’avait séquestré, ainsi que ses cinq frères et sœurs, dans un réduit obscur et sans aucune aération du quartier Hay el-Sellom. Une perquisition du réduit a permis aux agents de l’ordre de découvrir deux des malheureux, Imane (33 ans) et Habib (24 ans), souffrant d’inanition et de graves maladies nerveuses. Les malheureux ont révélé que l’une de leurs sœurs, Chahnaz, était une retardée mentale et que leurs trois autres frères, Omar, Sami et Nazir, sortaient régulièrement pour aller travailler et retournaient dormir dans leur geôle. L’odeur nauséabonde qui se dégageait de l’endroit a obligé policiers et membres de la Défense civile à porter des masques pour pouvoir secourir les malheureux. Le médecin légiste qui a examiné les victimes a déclaré qu’ils souffraient tous d’une «malnutrition inqualifiable». Il a ajouté que la mort de Salem était le fait de la négligence et que le réduit où la famille était séquestrée est totalement inhabitable, ne laissant pénétrer ni l’air ni le soleil. Le père dénaturé, dont la nationalité est sous étude, a été laissé en liberté provisoire jusqu’à la date de l’enterrement de son fils. Il est à noter qu’un coup de téléphone anonyme avait, trois jours auparavant, informé la direction des nouvelles à Télé-Liban qu’une famille entière se trouvait séquestrée dans un réduit insalubre à Hay el-Sellom.