Conférence - 3e symposium sur la protection de la propriété intellectuelle Saïdi : la législation libanaise conforme aux principes internationaux des droits d'auteurs

Sous le patronage du chef du gouvernement Sélim Hoss, le troisième symposium arabo-international sur la protection de la propriété intellectuelle s’est ouvert hier à l’hôtel Summerland et se poursuivra pendant quatre jours. Il est organisé conjointement par le ministère de l’Économie, le groupe al-Iktissad wal-Aamal et la WIPO (World Intellectual Property Organization ) Prenant la parole au nom du président Sélim Hoss au cours de la séance inaugurale, le ministre de l’Économie et du Commerce Nasser Saïdi a souligné les retombées positives sur les plans économique et social d’une législation protégeant la propriété intellectuelle. Ainsi, il a affirmé qu’une telle législation est susceptible de renforcer la concurrence, d’encourager la créativité, d’interdire la contrefaçon illégale et d’attirer les investissements dans le domaine de la recherche. Il a rappelé qu’au Liban le Parlement a approuvé en avril dernier la loi sur la protection de la propriété intellectuelle et artistique. «Le Liban s’était engagé à adopter cette loi avant la tenue du troisième congrès ministériel de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) dont les travaux commencent aujourd’hui même», a-t-il dit. M.Saïdi a souligné par ailleurs que les décrets d’application de cette loi ont été promulgués la semaine dernière. Ainsi, d’une part, les institutions pédagogiques et les bibliothèques publiques sont à même de copier les logiciels et, d’autre part, la loi n° 75 du 3/4/1999 sur la protection de la propriété intellectuelle est devenue conforme aux principes internationaux pour la protection des droits d’auteurs et de ses droits connexes. Enfin, il a révélé que le gouvernement devrait prochainement promulguer un décret d’application de l’article 66 de cette loi qui doit contribuer d’une manière efficace à protéger les droits de tous les créateurs. De son côté, le directeur général du groupe al-Iktissad wal-Aamal Raouf Abou Zéki a affirmé que les pays arabes ont fait, depuis 1997, date de la tenue à Beyrouth du premier symposium sur la protection de la propriété intellectuelle, d’importants progrès à ce niveau en élaborant notamment des législations modernes protégeant plusieurs aspects de la propriété intellectuelle. Aujourd’hui, dix pays arabes sont devenus membres de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) alors que six autres pays sont en passe de le devenir. M.Abou Zéki a dénoncé «ceux dans le monde qui pointent un doigt accusateur vers les pays arabes» affirmant que «ces pays ne sont pas des producteurs mais des consommateurs de biens contrefaits surtout dans le domaine des technologies». «Ainsi, il vaut mieux combattre la piraterie à son origine», a-t-il dit. Le directeur général d’al-Iktissad wal-Aamal a déclaré que les pays arabes ne sont pas en mesure de pirater, n’ayant pas les notions technologiques nécessaires pour s’adonner à une telle pratique. Il a estimé que l’une des principales raisons de la propagation de la piraterie dans les pays sous-développés est le faible pouvoir d’achat de la masse. Dans ces pays, le citoyen ne peut se permettre de payer le prix d’achat que paie un consommateur dans un pays industrialisé pour l’acquisition d’un logiciel ou d’un ordinateur.