La conférence ministérielle de l’OMC s’est ouverte hier à Seattle dans une atmosphère de confrontation euro-américaine et entre pays riches et pauvres mais aussi dans les rues de la ville envahies par des manifestants anti-OMC. L’ouverture de la conférence a eu lieu avec cinq heures de retard, ce qui a provoqué l’annulation de la cérémonie officielle d’ouverture qui devait donner le coup d’envoi formel des travaux. La tension était également vive à l’intérieur du centre de conférences où les délégations sont en désaccord sur quasiment tous les grands sujets de l’ordre du jour. Déjà la semaine dernière, les ambassadeurs des 135 pays n’étaient pas parvenus à trouver un consensus à Genève sur un projet de déclaration finale à soumettre aux ministres à Seattle. Les pays en développement estiment en effet ne pas avoir encore bénéficié de la libéralisation des échanges négociée dans l’OMC et demandent aux nations industrialisées d’ouvrir davantage leurs marchés à leurs produits. Ils rejettent également la demande de pays industrialisés d’établir un lien entre commerce et respect des normes sociales qui les priverait d’un des rares avantages compétitifs que sont leurs bas salaires. Quant aux Européens et aux Américains qui ensemble comptent pour 40% des échanges mondiaux, ils demeurent très divisés sur la libéralisation de l’agriculture, dossier le plus épineux de cette conférence, en raison de sa dimension politique des deux côtés de l’Atlantique.
La conférence ministérielle de l’OMC s’est ouverte hier à Seattle dans une atmosphère de confrontation euro-américaine et entre pays riches et pauvres mais aussi dans les rues de la ville envahies par des manifestants anti-OMC. L’ouverture de la conférence a eu lieu avec cinq heures de retard, ce qui a provoqué l’annulation de la cérémonie officielle d’ouverture qui devait...
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