Coopération - Espace de rencontres et de découverte Journées franco-libanaises à Paris

Plusieurs activités ont été organisées dans le cadre de la cinquième édition des Journées franco-libanaises, la semaine dernière à Paris. Il s’agit, tel que l’a présenté Mme Kinda Élias, responsable de ce projet, d’un «espace de rencontres, d’échange et de découverte» dans le cadre de la coopération libano-française. Du 22 au mars 28, Libanais et Français amis du Liban ont pris part à une série de manifestations, culturelles pour la plupart, devant témoigner, encore une fois, de la solidité et de l’étroitesse des rapports entre le Liban et la France. C’est ce que l’ambassadeur du Liban à Paris, M. Naji Abi Assi, a souligné dans le discours qu’il a prononcé au cours de la soirée inaugurale. Ces journées ont été officiellement lancées dans les salons de Boffrand, de la présidence du Sénat français. Près de 250 personnes y ont participé, dont le président et le vice-président du Sénat, de nombreux sénateurs, des représentants des ministères français de la Culture, des Affaires étrangères, de la Santé et de l’Éducation, les présidents des groupes sénatorial et parlementaire d’amitié franco-libanaise, les présidents de l’Institut du monde arabe et de la Chambre de commerce de Paris, ainsi que les représentants de 30 associations franco-libanaises de Paris et de province, notamment d’Angers, de Nantes, de la Drôme et de Lyon. S’adressant à l’assistance, le président du Sénat, M. Christian Poncelet (RPR), a affirmé son attachement au Liban, en annonçant au début de son intervention qu’il soutient depuis des années «les actions menées par les parents et prédécesseurs des organisateurs de ces Journées franco-libanaises» et qu’il était «ravi de continuer à le faire avec la nouvelle génération». Le vice-président du Sénat, M. Gérard Larcher (RPR), a expliqué aux invités la raison pour laquelle son association, Les collectivités locales pour le Liban, a parrainé l’opération de recensement des actions franco-libanaises en France. Il en a profité pour en énoncer quelques exemples. La parole a été ensuite donnée à Naji Abi Assi qui, dans son discours, a retraçé les nombreuses initiatives qui ont renforcé les relations franco-libanaises, tant au niveau officiel qu’associatif. «En matière de réalisation de projets en commun, la coopération entre le Liban, la France et l’espace francophone en général semble s’affirmer, en ce début d’année, annonciateur de l’an 2000», a déclamé M. Abi Assi, avant de citer les exemples suivants : 1 – Poursuite de l’exposition “Liban l’autre rive”, à l’Institut du monde arabe à Paris. Cette exposition sera accueillie par la ville de Lyon à partir du mois de mai. 2 – Émission par la France (le Liban l’a fait plus tôt), d’un timbre-poste représentant l’enlèvement par Zeus vers la Crète de la princesse phénicienne Europe, reliant, depuis, nos deux rives, non seulement par la magie des mythes, mais aussi, par l’alphabet, les échanges culturels et humains, et la richesse de l’Histoire. 3 – Organisation de deux visites successives à Paris du ministre libanais de la Culture, Mohammed Youssef Beydoun, et visite prochaine de Mme Catherine Trautmann, et d’autres ministres français à Beyrouth. M. Adrien Gouteyron (UDF), président du groupe sénatorial d’amitié France-Liban, a par la suite affirmé à nouveau la volonté des sénateurs de son groupe de soutenir et de renforcer les relations bilatérales tant au niveau officiel qu’au niveau privé. Mme Kinda Élias a pris la parole à son tour afin d’expliquer la «philosophie» des Journées franco-libanaises. Elle a présenté les premiers résultats du recensement effectué auprès des communes françaises de plus de 30 000 habitants, concernant la présence et les actions franco-libanaises menées sur leur territoire. «Nous avons voulu faire de ces journées un espace de rencontres, d’échange, de découverte mutuelle. Cette cinquième édition a été largement inspirée des résultats de l’année précédente, où 37 associations s’étaient retrouvées pour débattre de leurs projets, établir d’éventuels partenariats et découvrir de nouveaux potentiels», a déclaré Mme Élias, affirmant que 239 actions franco-libanaises ont été décomptées au cours des cinq dernières années au France. Parmi les principales activits de cette manifestation, citons notamment l’inauguration d’une série d’expositions de sculpture, de peinture et d’artisanat libanais, la présentation d’œuvres des poètes Andrée Chédid, Vénus Khoury-Ghatta, Violaine Prince, Bahjat Rizk, Nouhad Salamé et Nadia Tuéni, ainsi que des jeux-découvertes du Liban, destinés aux enfants et aux adolescents.