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Actualités - CHRONOLOGIE

Tribune Unesco Le Manifeste 2000 de la culture de la paix et de la non-violence

Federico Mayor, directeur général de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la culture, la science et la communication (Unesco), entouré de plusieurs prix Nobel de la paix et de différentes personnalités du monde entier, a lancé du premier étage de la Tour Eiffel au cœur de Paris le “Manifeste 2000 pour une culture de la paix et de la non-violence”. L’initiative de M. Mayor s’inscrit dans le cadre de la préparation de l’an 2000, proclamé année internationale de la culture de la paix par l’Assemblée générale de l’Onu à l’initiative de l’Unesco. Cette organisation, rappelle-t-on, a été désignée coordinatrice des actions internationales en matière de la culture de la paix et de la non-violence pour cette année 2000, confirmant ainsi sa mission de «bâtir par l’éducation, la culture, la science et la communication, les défenses de la paix dans l’esprit des hommes». Paris était ainsi la première étape pour le lancement de ce “Manifeste 2000”, qui sera suivie dans les mois prochains par d’autres capitales et villes à travers le monde. Ainsi ce “Manifeste 2000” qui a été élaboré par des prix Nobel de la paix, marquera le début d’une campagne de sensibilisation et de mobilisation pour créer une prise de conscience la plus large possible pour cette nécessaire transformation culturelle dans les comportements individuels et les fonctionnements institutionnels qu’appelle le nouveau millénaire à tous les niveaux de la société aujourd’hui. Le manifeste retrace les lignes que l’Unesco et le système des Nations unies considèrent comme la base d’une véritable culture de la paix : respect de la vie et de la dignité de chaque être humain, rejet de la violence sous toutes ses formes, partage du temps et des ressources matérielles pour mettre fin à l’exclusion, à l’injustice et à l’oppression politique et économique. Le texte défend la liberté d’expression et la diversité culturelle et demande de promouvoir une consommation responsable et un mode de développement qui tiennent compte de l’importance de toutes les formes de vie et préservent l’équilibre des ressources de la planète. Il insiste également sur la pleine contribution des femmes au développement de la communauté. Le directeur général de l’Unesco, convaincu de l’importance de promouvoir cette culture de la paix, pour faire face aux conflits armés, à toutes les manifestations d’intolérance, de fanatisme, d’injustice, que connaît notre monde aujourd’hui, a lancé un appel pressant aux gouvernements, aux parlementaires, aux médias, aux maires et à toutes les associations de jeunesse le jour même du lancement du “Manifeste 2000” à Paris en affirmant : «À l’aube de ce nouveau siècle et millénaire, nous avons besoin de chacun pour assurer une transition et un nouveau départ vers une culture de la paix et du dialogue, de la non-violence et de la tolérance». Parlant du XXe siècle, comme un siècle de violence et de mort, M. Mayor a ajouté : «Nous avons payé le prix de la guerre et de la violence durant le XXe siècle en vies humaines. Nous devons maintenant payer pour la paix, parce que le grand défi auquel nous faisons face maintenant est d’apprendre à respecter l’autre et à l’écouter». Afin de comprendre l’immense rôle que peut jouer l’Unesco pour promouvoir la paix pour notre monde, il est important de réaliser que la paix n’est pas seulement l’abscence de conflits armés entre êtres humains, peuples et nations, mais consiste aussi à réaliser l’harmonie entre l’être humain et ses semblables d’une part et entre l’homme et son environnement socioculturel et naturel d’autre part. Ainsi, l’Unesco affirme à travers ses compétences que pour s’épanouir, la paix doit en effet avoir pour corollaires la justice, le respect des droits de l’homme, la libre détermination des peuples, le bien-être de l’individu et le développement solidaire des sociétés. L’Unesco que Nehru avait qualifié comme la «concience» du système des Nations unies possède surtout la puissance de la parole pour dire haut et fort que la guerre est la pire des solutions et qu’il n’y a pas de paix durable sans développement durable. Il n’y a pas de développement sans éducation tout au long de la vie. Il n’y a pas de développement sans démocratie, sans un meilleur partage, sans l’élimination des énormes disparités séparant les pays les plus avancés des moins développés. Et comme l’assure le directeur général de l’Unesco : «Nous sommes aujourd’hui confrontés à des menaces non militaires à la paix, qui tiennent à l’injustice profonde du monde actuel où 20 % des habitants de la planète détiennent 80 % des ressources et refusent de les partager». Et Federico Mayor de poursuivre : «La “sécurité” est rédéfinie aujourd’hui comme une question d’ordre civil, et ne se résume plus aux seuls têtes nucléaires et aux plates-formes de lancement». Ce “Manifeste 2000 pour une culture de la paix et de la non-violence”, lancé par l’Unesco à l’humanité donne à rêver d’un monde meilleur, un monde de paix, de justice, de dialogue, de tolérance, de partage et de solidarité. Et ainsi, on peut dire à l’aube du nouveau millénaire avec le prix Nobel de moins de litérature Gabriel Garcia Marquez qui s’adressait aux jeunes : «C’est à vous, les rêveurs de 40 ans, que vous revient la tâche historique, de remédier aux erreurs monumentaux du passé. N’attendez rien du XXe siècle, c’est le XXIe siècle qui doit attendre de vous».
Federico Mayor, directeur général de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la culture, la science et la communication (Unesco), entouré de plusieurs prix Nobel de la paix et de différentes personnalités du monde entier, a lancé du premier étage de la Tour Eiffel au cœur de Paris le “Manifeste 2000 pour une culture de la paix et de la non-violence”. L’initiative de...