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Actualités - CHRONOLOGIE

Djibouti - Les électeurs devront choisir entre un apparatchik et un militant nationaliste La campagne pour les présidentielles commence demain

Djibouti entre officiellement demain dans la campagne électorale pour l’élection présidentielle du 9 avril au cours de laquelle sera désigné le successeur d’Hassan Gouled Aptidon, 83 ans, au pouvoir depuis vingt- deux ans, dans ce petit pays de la Corne de l’Afrique. Cette élection mettra aux prises deux hommes : Ismael Omar Guelleh, 52 ans, candidat soutenu par le pouvoir et successeur désigné du chef de l’État sortant, et Moussa Ahmed Idrissn, 66 ans, porte-drapeau d’une opposition qui s’est unie pour la circonstance. Face à un homme de l’appareil d’État, en charge des dossiers de la sécurité, de la défense et de la politique régionale, resté le confident et le chef de Cabinet du président Gouled, l’opposition mise sur un militant nationaliste de la première heure, respecté pour son intégrité et jouissant encore d’une certaine popularité même s’il n’a pas occupé le devant de la scène politique depuis l’indépendance, en 1977. Bien avant l’ouverture de la campagne, chacun dans les états-majors politiques s’est empressé de former des comités de soutien au niveau de chaque quartier, arrondissement ou district. Les bulletins d’information ou de propagande se sont multipliés en arabe, français ou somali. Ministres et députés ont multiplié les rencontres avec les jeunes et moins jeunes dans les «mabrazes», où se déroulent normalement les séances de «broutage» de khat (plante euphorisante consommée en Afrique de l’Est et au Yémen) ou ont participé à des cérémonies diverses, inaugurant des routes ou lançant des opérations de rénovation d’équipements publics. Toutes ces personnalités se montrent attentives aux doléances d’une population touchée par les difficultés économiques et les conséquences du programme d’ajustement structurel imposé par le Fonds monétaire international (FMI) qui a entraîné chômage, réductions et retards de salaires. Le peu d’empressement manifesté par les Djiboutiens à récupérer les cartes d’électeurs laisse toutefois présager un faible taux de participation, à moins que les débats de la campagne ne renversent la tendance. Les deux candidats ont peaufiné un programme de meetings électoraux dans tout le pays. Ils bénéficieront également d’une heure de retransmission de leurs messages sur les médias audiovisuels publics (60 minutes pour la radio et 60 minutes pour la télé). Dans cette ancienne colonie française d’un demi-million d’âmes, seuls quelque 170 000 votants sont appelés aux urnes le 9 avril. Pour la première fois, cinq bureaux de vote seront ouverts dans les représentations diplomatiques de la République à l’étranger: Paris, Addis-Abeba, Sanaa, Djeddah et le Caire. Selon le ministère de l’Intérieur, le nombre des électeurs inscrits à l’étranger ne dépasse pas 2 000. L’ouverture de ces bureaux de vote est symbolique, «le report de voix sera trop dérisoire pour influencer les résultats», indique le ministère. L’élection sera supervisée par une vingtaine d’observateurs étrangers représentant les pays ou les organismes internationaux dont le Japon, l’Égypte, la Ligue arabe, l’Organisation de l’unité africaine (OUA) ou l’Agence de la francophonie. Le gouvernement français a décliné une invitation mais des parlementaires français pourraient faire le déplacement, indique-t-on de source informée auprès du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale.
Djibouti entre officiellement demain dans la campagne électorale pour l’élection présidentielle du 9 avril au cours de laquelle sera désigné le successeur d’Hassan Gouled Aptidon, 83 ans, au pouvoir depuis vingt- deux ans, dans ce petit pays de la Corne de l’Afrique. Cette élection mettra aux prises deux hommes : Ismael Omar Guelleh, 52 ans, candidat soutenu par le pouvoir et...