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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Corm critique la gestion des anciennes équipes Bons du Trésor pour éponger un milliard de dollars de dépenses hors budget

Le ministre des Finances Georges Corm a déclaré samedi qu’il envisageait d’émettre des bons du Trésor pour combler des dépenses de plus d’un milliard de dollars effectués hors budget en 1998 par le précédent gouvernement présidé par M. Rafic Hariri. «Afin de camoufler l’importance du déficit, les précédents gouvernements ont, surtout en 1998, diminué les budgets consacrés à différents organismes, notamment le Conseil de développement et de reconstruction (CDR), qui ont pourtant continué à dépenser à un rythme accéléré pour poursuivre les projets en cours», a indiqué M. Corm dans une interview accordée à Télé-Liban. Selon M. Corm, les dépenses du CDR, du Conseil du Sud et de la Caisse des déplacés étaient engagés sans que les sommes correspondantes ne soient disponibles au budget général. Ces organismes, a-t-il précisé, bénéficient d’une autonomie financière et relèvent directement du Conseil des ministres sans être soumis au contrôle du ministère des Finances. «Si on ajoute aux sommes dues aux entrepreneurs et au paiement des expropriations celles nécessaires à la poursuite des travaux décidés et les taxes recueillies par l’Etat et dues aux municipalités, le montant s’élève à plus de 1 500 milliards de LL», a ajouté M. Corm, tout en soulignant que ce chiffre n’était pas définitif. M. Corm a affirmé qu’il envisageait de demander au Parlement l’autorisation de lancer une nouvelle émission de bons du Trésor pour couvrir ces dépenses qu’il est «impossible de faire supporter au budget en cours de préparation». Le ministre des Finances a affirmé que le gouvernement s’efforcera de prendre «une série de mesures fiscales équilibrées et de convaincre l’opinion publique qu’un effort fiscal est requis de la part des contribuables pour régler le déficit des finances publiques, le niveau de l’endettement étant très élevé». Il a estimé que «le paradis fiscal n’est pas nécessairement ce qui va attirer les investisseurs étrangers. Les principaux facteurs, qui vont attirer les capitaux, consistent dans la stabilité politique, le maintien de l’ordre et de la sécurité , la productivité de l’économie, les coûts de production bas et la capacité de la main-d’oeuvre à entreprendre et exécuter des projets industriels réussis». Il a exprimé son souhait de voir le Liban jouer un rôle pionnier dans le monde arabe dans le secteur des industries de pointe. En réponse à une question concernant de nouveaux impôts qui frapperaient les riches sans les pauvres, M. Corm a déclaré qu’il est question d’une réforme graduelle et équilibrée du système fiscal. «Ces amendements sont à l’étude au sein du Conseil des ministres et je ne peux donner pour le moment de détails sur ces mesures», a-t-il dit. Prié de dire quels seraient les revenus que l’État tirerait d’une majoration de mille livre libanaise du prix du bidon d’essence, M. Corm a avancé le chiffre de cent milliards de LL annuellement réaffirmant que le gouvernement a besoin d’accroître ses recettes.
Le ministre des Finances Georges Corm a déclaré samedi qu’il envisageait d’émettre des bons du Trésor pour combler des dépenses de plus d’un milliard de dollars effectués hors budget en 1998 par le précédent gouvernement présidé par M. Rafic Hariri. «Afin de camoufler l’importance du déficit, les précédents gouvernements ont, surtout en 1998, diminué les budgets...