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Actualités - CHRONOLOGIE

Dans le monde Césars : le cru 99

Avec trois récompenses chacun «La vie rêvée des anges», «Ceux qui m’aiment prendront le train» et «Le dîner de cons» se partagent équitablement les récompenses durant la Cérémonie des Césars. Leurs interprètes aussi. Grande déception de la soirée: «Place Vendôme» repart bredouille, bien que favori avec douze nominations. Bilan d’un palmarès judicieusement décerné. Deux tendances cette année, toujours une grande domination du cinéma d’auteur, mais également une place privilégiée pour talents jeunes qui viennent revigorer le cinéma français. «La vie rêvée des anges» en est un parfait exemple. Trois anges non déchus l Erick Zonca a fait une arrivée réussie dans la cour des grands. La vie rêvée des anges, meilleur film de l’année, est son premier long métrage! Ce cinéaste d’à peine 42 ans, originaire d’Orléans, aux nombreuses expériences new-yorkaises, n’avait réalisé que des courts dont Rives. Il réussit avec La vie rêvée à accrocher le public, non seulement en France mais aussi en Europe, enregistrant un score exceptionnel pour un premier film chronique des aventures d’Isa et Marie, deux filles tellement différentes mais réunies par une même misère sociale. Et si Erick Zonca ravit à Patrice Chéreau le trophée du meilleur film, c’est pour cause! Impossible de récompenser Élodie sans Natacha car c’est leur duo qui fait l’intérêt de La vie rêvée des anges. C’était clair au Festival de Cannes lorsque les deux comédiennes obtiennent ex aequo le prix d’interprétation féminine: l Élodie Bouchez remporte le César de la meilleure actrice. Déjà sacrée meilleur jeune espoir féminin pour les Roseaux sauvages de Téchiné en 1995, elle incarne ici Isa, cette jeune fille pleine de vie et généreuse, avec un mélange de grâce et d’innocence. En dix ans de carrière, Élodie a déjà 17 films à son actif et se place en tête de la nouvelle génération d’acteurs français qui envahissent la scène et les plateaux actuellement. l Natacha Régnier incarne Marie, une solitaire sauvage et révoltée qui lui vaut le trophée du meilleur jeune espoir féminin. Originaire de Belgique, Natacha se fait remarquer dans Encore de Pascal Bonitzer. Un «rail» de trophées pour «Le Train» de Chéreau En 1995, Patrice Chéreau était reparti bredouille. La reine Margot ne lui avait rapporté aucune récompense personnelle, bien que dix fois nominé et cinq fois lauréat. Cette fois, l’Académie répare une injustice vis-à-vis de celui qui passe pour l’un des réalisateurs les plus talentueux du cinéma français en lui offrant le César de la meilleure mise en scène. l Dominique Blanc sera la seule du cast, pourtant nominée au complet à repartir avec un César de la meilleure actrice dans un second rôle. Elle n’en est pas à sa première reconnaissance. Dominique est déjà lauréate de deux Césars, du meilleur second rôle pour Milou en mai de Louis Malle en 1991, et Indochine de Régis Wargnier en 1993. Wargnier l’avait dirigée aussi dans La femme de ma vie (nomination du jeune espoir en 1987) et Je suis le seigneur du château (même nomination en 1990). Elle avait obtenu une citation en 1995 pour son second rôle dans La reine Margot. Cons, oui mais... contents Les Césars terminent en beauté une année exceptionnelle pour Le dîner de cons, fort de ses neuf millions d’entrées en France. l Francis Veber repart avec le César du meilleur scénario. Il avait déjà été cité trois fois dans cette catégorie mais il n’en avait jamais eu pour meilleur réalisateur, l’Académie n’ayant jamais vraiment voulu reconnaître la finesse de ses comédies, même si ce sont celles qui plaisent le mieux aux Américains. l Jacques Villeret est un François Pignon écroulant de rire dans Le dîner de cons et cela vaut bien un César. Il avait déjà obtenu le trophée du meilleur second rôle dans Robert et Robert de Claude Lelouch en 1979 et une nomination dans cette catégorie en 1984 pour Garçon de Claude Sautet. l Si le «Bon con» a obtenu le César, le «Méchant con» ne pouvait pas y échapper. Daniel Prévost repart avec le César du meilleur second rôle, catégorie dans laquelle il avait déjà été nominé en 1991 dans Uranus de Claude Berri. Gérard Pirès avait souhaité que sa «formidable équipe technique ne soit pas oubliée aux Césars». C’est chose faite, les techniciens de son et de montage de Taxi sont récompensés. Un acteur qui n’a pas le don d’ubiquité: au moment où Roberto Benigni recevait le César du meilleur film étranger à Paris, il se trouvait à Los Angeles et Helen Hunt lui remettait le «Screen Actor’s Guild Award» pour sa prestation fantastique dans La Vità è Bella. Les Oscars seront décernés dans deux jours et nous sommes de tout cœur avec lui.
Avec trois récompenses chacun «La vie rêvée des anges», «Ceux qui m’aiment prendront le train» et «Le dîner de cons» se partagent équitablement les récompenses durant la Cérémonie des Césars. Leurs interprètes aussi. Grande déception de la soirée: «Place Vendôme» repart bredouille, bien que favori avec douze nominations. Bilan d’un palmarès judicieusement décerné. Deux...