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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Letayf : notre cause est trop importante pour être stoppée par des arrestations

Mardi, un dispositif impressionnant de l’armée a été déployé place Riad el-Solh, devant la Maison de l’Onu, qui sert aussi de siège à l’Escwa, pour empêcher quelques étudiants aounistes de présenter un mémorandum à un responsable de l’organisation internationale. Des forces armées ont aussi bloqué les portes de quelques universités, notamment l’USJ, rue Huvelin. Ces incidents interviennent après une suite d’arrestations de membres du Courant national libre (CNL, aouniste). Des questions se posent dès lors : pourquoi ces mesures sévères à l’encontre de ce courant politique en particulier ? Qu’est-ce qui a poussé les autorités à s’opposer par la force à ce qui n’était supposé être qu’une simple démarche, alors qu’elles autorisent des manifestations au même endroit ? Nous avons voulu obtenir des réponses à ces questions auprès du brigadier Nadim Letayf, porte-parole officiel du CNL au Liban. Interrogé sur la cause de la série d’arrestations commencée il y a plusieurs semaines, M. Letayf dit : «La raison, il faudrait la chercher auprès des autorités. Mais nous pensons qu’elle est en relation avec nos demandes répétées pour que toutes les armées étrangères, dont les troupes syriennes, quittent le territoire libanais. Le pouvoir actuel entretient une relation de dépendance à l’égard du régime syrien, les discours et les apparences le prouvent». Faisant remarquer que le document devant être remis à l’Onu est déjà parvenu aux instances internationales par le biais des ambassades, il ajoute : «Nous condamnons la façon dont les autorités traitent les étudiants, avocats, ingénieurs et autres militants de notre mouvement. En agissant ainsi, elles servent en quelque sorte nos objectifs et le message revêt un sens plus grand. D’ailleurs, toutes les arrestations et autres actes de répression sont instantanément rapportés aux associations des droits de l’homme». À la question de savoir si les jeunes qui comptaient se rendre à l’Escwa avaient préalablement obtenu un permis, M. Letayf souligne qu’ils ne comptaient pas manifester, mais qu’une délégation voulait seulement faire parvenir le message. «Une des personnes arrêtées, Patrick Khoury, n’avait aucune relation avec la présentation du mémorandum, mais brandissait place Sassine un portrait du général Aoun», précise-t-il. Le CNL va-t-il modifier son action à la suite de ces arrestations ? «Nous ne changeons pas le cours de notre travail», assure-t-il. «L’affaire est trop importante pour être interrompue à cause de l’arrestation d’un étudiant. Les jeunes sont d’ailleurs eux-mêmes conscients du danger que cela impliquerait». Le présent régime est-il plus sévère à leur encontre que le précédent ? «Pour nous, rien n’a changé», affirme le responsable du CNL. «Les promesses de protection des libertés, slogan du nouveau mandat, ne sont pas tenues». On peut partager ou non les points de vue du CNL. Mais on ne peut qu’avoir en mémoire l’article 8 du chapitre 2 du texte de la Constitution libanaise : «La liberté individuelle est garantie et protégée. Nul ne peut être arrêté ou détenu que suivant les dispositions de la loi».
Mardi, un dispositif impressionnant de l’armée a été déployé place Riad el-Solh, devant la Maison de l’Onu, qui sert aussi de siège à l’Escwa, pour empêcher quelques étudiants aounistes de présenter un mémorandum à un responsable de l’organisation internationale. Des forces armées ont aussi bloqué les portes de quelques universités, notamment l’USJ, rue Huvelin. Ces...