Microsoft au Liban (photo)

La firme américaine Microsoft a annoncé hier la prochaine ouverture d’un bureau régional à Beyrouth, aussitôt après l’adoption par le Parlement de la loi protégeant la propriété intellectuelle. «Nous sommes très heureux de la décision du Parlement qui permet l’ouverture de nos bureaux au Liban et qui va, sans aucun doute, mener à la création et au développement d’une industrie de la technologie informatique dans ce pays», a déclaré le directeur régional de la firme pour les pays du Golfe et de la Méditerranée orientale, M. Bahram Mohazzebi, dans une conférence de presse. M. Mohazzebi a annoncé que le bureau libanais aura à sa tête M. Charbel Fakhoury. Microsoft avait différé le 2 février l’ouverture de ce bureau après le report par le Parlement de l’adoption de la loi sur les droits d’auteur en commissions depuis quatre ans. «Microsoft s’est engagé à jouer un rôle clé actif pour l’édification d’un secteur de technologie informatique dynamique au Liban, qui bénéficie dans ce domaine d’un grand potentiel que nous entendons réaliser en investissant et en travaillant avec le gouvernement, le monde des affaires et toute la gamme des usagers de l’ordinateur», a souligné M. Mohazzebi. Il a fait état d’«intenses contacts» avec le ministre de l’Économie, M. Nasser Saïdi, et affirmé que sa firme était prête à coopérer avec les officiels pour faire face au problème de la piraterie afin de «partager les avantages économiques». La piraterie a atteint des chiffres records au Liban avec 95 % des logiciels vendus et un marché approvisionné par un arrivage mensuel de 40 000 programmes piratés en provenance d’Extrême-Orient ou d’Europe de l’Est, vendus à des prix dérisoires : 7 à 15 dollars contre 50, 100, voire plusieurs centaines de dollars pour un original.