Les évêques maronites ont évoqué l'affaire Appui de Bkerké aux poursuites judiciaires

Les poursuites judiciaires engagées dans l’affaire du pétrole brut revendu frauduleusement «étaient nécessaires dans la mesure où elles permettront de récupérer des fonds publics détournés». Telle est l’opinion des évêques maronites réunis hier à Bkerké sous l’égide du patriarche Nasrallah Sfeir. Au terme de leur réunion mensuelle, les prélats maronites ont publié un communiqué affirmant à ce sujet : «L’Assemblée des évêques suit de près les poursuites engagées dans l’affaire du pétrole brut et les poursuites que le gouvernement compte entreprendre dans d’autres affaires. De telles initiatives devaient être prises en vue de restituer au Trésor ce qui lui a été subtilisé», ajoute le communiqué. Constatant ainsi que ces détournements de fonds publics ont considérablement appauvri le peuple libanais, l’assemblée a souligné la nécessité de prendre toutes les mesures susceptibles de remédier à ces problèmes et de donner de l’espoir aux gens. L’affaire d’Arnoun D’autre part, les évêques maronites ont insisté une fois de plus sur l’importance que les responsables devraient accorder à la crise économique. Ils ont fait état dans ce cadre de la fermeture d’un certain nombre d’entreprises qui ont dû licencier leurs employés. «Le chômage ne fait donc que s’accroître et pousse certains Libanais à l’émigration», précise le communiqué. Par ailleurs, les prélats ont évoqué «le phénomène de la libération d’Arnoun qui a uni des jeunes Libanais de toutes les confessions face à l’occupation ». Ils ont estimé qu’un tel événement «renforce le sentiment d’espoir en un meilleur avenir, et réfute toutes les allégations selon lesquelles le Liban est une mosaïque de communautés désunies qui nécessite une tutelle permanente». Au début de la réunion de l’assemblée, le cardinal Sfeir avait exposé les résultats de sa visite officielle à Paris effectuée la semaine dernière et au cours de laquelle il avait notamment rencontré le président français Jacques Chirac. Il a souhaité que cette visite «contribue à la consolidation des liens historiques entre la France et le Liban», ajoute le communiqué.