Epouser des libanaises : le bonheur ... ou le divorce au bout du chemin

Des soldats finlandais ont-ils épousé des Libanaises ? Le colonel Ari Halonen, commandant du contingent finlandais, souligne qu’ils «se comptent sur les doigts de la main». Et d’indiquer que «ceux qui ont épousé des Libanaises ont fait des mariages heureux ». Parmi eux figure un colonel du contingent qui a épousé en 1983 une fille de Taibé. «Ils ont trois enfants, ils vivent en Finlande et viennent régulièrement au Liban pour visiter la famille», dit-il. Âgée de 20 ans, une vendeuse qui travaille dans un magasin situé à proximité du QG finlandais indique qu’elle «a beaucoup d’amis soldats ; certains lui écrivent même après leur départ du Liban ». Sa cousine a déjà épousé un Finlandais, elle a plusieurs enfants et ils viennent passer l’été au Liban-Sud. Elle aussi aimerait se marier avec un étranger ; d’ailleurs beaucoup de soldats norvégiens et finlandais ont déjà proposé de l’épouser. «Mes parents n’accepteront jamais», dit-elle. Et ceci pour une raison simple : «la différence de religion». «Un Norvégien, raconte-t-elle avec fierté, a même proposé de devenir musulman pour moi». Malheureusement pour elle, le contingent norvégien a quitté le Liban en novembre dernier. Pourquoi veut-elle épouser un soldat de la Finul ? «Ils ont une mentalité différente, ils sont sincères et discrets et ils ne trompent pas leur femme». Mais aussi c’est un style de vie qu’elle recherche : «Les gens ne manquent de rien en Europe, on le voit aux soldats qui sont très riches; ils voyagent beaucoup, ils partent en vacances souvent…». Serait-ce la sécurité financière que les filles du Liban-Sud convoitent en épousant un soldat de la paix ? Une fois mariées peuvent-elles s’adapter à des pays froids où la culture est différente et où les hommes font parfois face au chômage ou encore perçoivent des salaires inférieurs aux salaires qu’ils touchaient au Liban ? Certains Casques bleus, tous contingents confondus, ont fait des mariages heureux, d’autres ont divorcé et leurs femmes libanaises sont rentrées au pays natal.