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Actualités - CHRONOLOGIE

Liban-Sud - Emissaire israélien à Paris pour discuter des modalités d'une évacuation Netanyahu reparle d'un retrait sous conditions et Hoss réaffirme les constantes libanaises

Soumis à des pressions de plus en plus fortes de son opinion publique, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré que son pays était prêt à négocier un retrait du Liban-Sud garanti par des arrangements de sécurité. Mais le chef du gouvernement Sélim Hoss a réaffirmé qu’il n’était pas question que Beyrouth négocie un quelconque accord de sécurité en contrepartie d’une évacuation israélienne. Il a toutefois indiqué qu’un éventuel retrait «ressusciterait l’accord d’armistice de 1949». Les déclarations du Premier ministre israélien ne sont pas nouvelles et surviennent à un moment où le Liban-Sud est devenu un thème essentiel de la campagne électorale en Israël. Cependant, le départ en France d’un émissaire de M. Netanyahu pour mener des discussions sur les modalités d’un retrait confère plus de sérieux aux paroles du chef du gouvernement israélien, à moins qu’il ne s’agisse d’une manœuvre électorale visant à se rallier la frange de l’opinion favorable au retrait. La radio militaire israélienne qui a annoncé l’information n’a précisé ni la date du départ en France de M. Uzi Arad, conseiller diplomatique de M. Netanyahu, ni l’identité de ses interlocuteurs. M. Netanyahu, interviewé à la radio, a refusé de démentir ou de confirmer la présence à Paris de M. Arad. «Je préfère ne pas donner de détails sur nos contacts diplomatiques», s’est-il borné à dire. «Nous déploierons tous les efforts nécessaires pour trouver les partenaires qui nous permettront de parvenir à des arrangements de sécurité garantissant qu’il n’y aura plus d’attaques du Hezbollah contre nos localités du Nord après un éventuel retrait», a ajouté M. Netanyahu. Selon lui, les déclarations samedi de M. Hoss «expriment l’aspiration de nombreux responsables libanais à un retrait israélien et à la volonté d’imposer la souveraineté du Liban dans le Sud». M. Hoss avait affirmé qu’un retrait israélien de la zone occupée ramènerait la stabilité à la frontière internationale et «ressusciterait l’accord d’armistice» libano-israélien de 1949, tout en réitérant son refus de discuter d’arrangements de sécurité avec Israël. M. Netanyahu a de nouveau souligné qu’Israël n’exigeait pas un accord de paix avec le Liban. «Nous voulons des garanties préalables, car nous ne pouvons pas nous contenter de belles paroles», a-t-il dit en appelant le gouvernement libanais «à déployer son armée dans le Sud pour empêcher que le Hezbollah attaque le territoire israélien». À sa sortie samedi du Grand Sérail, M. Hoss avait réitéré le refus du Liban de discuter d’arrangements de sécurité avec Israël. «La résolution 425 est claire et stipule un retrait israélien inconditionnel», a-t-il dit. Le Cabinet de M. Hoss avait ensuite publié un communiqué indiquant que «la sécurité et la stabilité règnent dans les régions libanaises à l’exception de la zone d’occupation israélienne et il pourrait en être de même dans la bande frontalière si l’ennemi se retire». Le bureau de M. Hoss a fait cette mise au point après la diffusion par la BBC de propos «tronqués» du Premier ministre selon lesquels le Liban est «prêt à garantir l’application de l’accord» de 1949 et à «empêcher des attaques contre les localités du nord d’Israël en cas de retrait israélien du Liban-Sud». Réagissant aux propos du chef du gouvernement, les services de M. Netanyahu ont publié un communiqué affirmant que «si le gouvernement libanais est disposé à négocier sérieusement des arrangements de sécurité, il trouvera en Israël, qui souhaite se retirer du Liban-Sud, un partenaire crédible». Le ministre israélien de la Défense Moshé Arens a lui aussi souligné qu’Israël est prêt à un retrait du Liban-Sud «si la paix et la sécurité de nos localités du Nord sont assurées» contre des attaques du Hezbollah. M. Arens a aussi rappelé dans un communiqué qu’Israël souhaitait revenir à la situation à la frontière «qui prévalait au lendemain de l’accord de cessez-le-feu conclu en 1949 entre les deux pays». Le député travailliste Yossi Beilin, qui prône un retrait unilatéral du Liban-Sud, a pour sa part appelé le gouvernement israélien à s’adresser à l’Onu pour permettre l’application immédiate de la résolution 425 du Conseil de sécurité. Une des dirigeantes de l’organisation des Quatre mères, qui milite également pour un retrait unilatéral, Mme Rachel Ben Dor, a affirmé à la radio qu’il «faut désormais voir si le gouvernement israélien va relever le défi, ou si l’armée va rester bloquée dans le bourbier libanais». Auparavant, la radio publique avait cité des responsables officiels israéliens qui ont appelé le gouvernement libanais à déployer l’armée au Liban-Sud et à désarmer le Hezbollah comme condition à un retrait.
Soumis à des pressions de plus en plus fortes de son opinion publique, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré que son pays était prêt à négocier un retrait du Liban-Sud garanti par des arrangements de sécurité. Mais le chef du gouvernement Sélim Hoss a réaffirmé qu’il n’était pas question que Beyrouth négocie un quelconque accord de sécurité en...