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Actualités - CHRONOLOGIE

Liban-Sud L'armée israélienne gagnée par le doute

«Il est temps de dire la vérité en face: nous n’avons plus rien à faire au Liban». Ces propos, ce n’est pas une colombe du parti travailliste qui les a tenus, ni une militante du mouvement des Quatre mères, qui réclame un retrait immédiat d’Israël du Liban-Sud, mais un officier supérieur de l’armée israélienne. Parlant sous couvert de l’anonymat au quotidien Haaretz, ce militaire est même allé encore plus loin, en soulignant que le Hezbollah n’est pas une organisation «terroriste» tel que l’État hébreu le qualifie officiellement, mais un mouvement de «libération nationale» menant une guerre de guérilla, ce qui, pour cet officier, rend «impossible» toute victoire israélienne sur le terrain. Ces déclarations ainsi que d’autres de la même veine montrent que le débat public sur un retrait du Liban-Sud a gagné cette semaine l’armée, qui se sent un peu flouée par les politiques. Il est vrai que ces derniers, à commencer par le Premier ministre Benjamin Netanyahu, ont multiplié ces jours derniers les prises de position contradictoires illustrant à tout le moins la perplexité de la classe politique israélienne face à la question du Liban-Sud. Une chose est sûre: une majorité d’Israéliens (62 %) demeurent hostiles à un retrait de la bande frontalière sans accord préalable avec Beyrouth ou Damas, selon un sondage publié hier. Sur le terrain, l’aviation israélienne a mené hier trois raids sur la région de Jabal el-Botm (Tyr) sans faire de victimes.
«Il est temps de dire la vérité en face: nous n’avons plus rien à faire au Liban». Ces propos, ce n’est pas une colombe du parti travailliste qui les a tenus, ni une militante du mouvement des Quatre mères, qui réclame un retrait immédiat d’Israël du Liban-Sud, mais un officier supérieur de l’armée israélienne. Parlant sous couvert de l’anonymat au quotidien...