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Actualités - CHRONOLOGIE

Thérapie psychocorporelle Josette L´épine : avoir à coeur d'avoir un corps (photo)

«Rien à propos de nos schémas de comportement n’est permanent si ce n’est notre conviction qu’ils le soient...». C’est sur cette phrase que s’arrête Josette Lépine, diplômée en alcoologie et en toxicomanie, et formée aux thérapies systémiques de l’institut français Ericksonien. De passage à Beyrouth pour une petite semaine, Josette Lépine, ancienne danseuse de l’Opéra de Paris, est venue nous faire partager sa conception de l’harmonie du corps avec son environnement, un sujet que la danseuse-star connaît bien pour avoir éprouvé chaque détour et les moindres contours de son corps. «Être en résonance avec soi-même, identifier ses comportements en mettant ses ressources en valeur, établir l’unité du corps avec l’esprit dans une gestuelle continue», tels sont quelques objectifs recherchés par un travail sur soi que nous propose la psychothérapeute dans le cadre de stages de développement personnel qu’elle anime en France. «Le corps est le véhicule de l’âme. Il joue un rôle de catalyseur émotionnel. Il sait envoyer des messages», dira la thérapeute psycho-corporelle. Ce sont, précisément, ces messages qu’il faut apprendre à écouter et à décoder, dès lors qu’ils expriment une souffrance, qui cache à son tour un malaise beaucoup plus profond. À sa manière, note la thérapeute, «le corps exprime l’inexprimable, d’abord sous forme de tensions et de crispations», ce qu’elle appelle «les bleus de l’âme et du corps» engendrés par les aléas de l’existence et les chocs de la vie. Ensuite, dit-elle, peuvent se développer des maladies plus ou moins graves, dont elle a, elle-même, fait l’expérience à un moment de sa vie, alors qu’elle était à l’apogée de sa carrière de danseuse. «La maladie contamine la vie affective, professionnelle, sociale et familiale», affirme Josette Lépine. «Certains se dirigent alors vers des conduites autosuicidaires : la drogue, les médicaments, l’alcool, le sexe, les jeux de hasard, deviennent des mécanismes de défense» d’où un comportement de fuite pour ne pas «voir» ce qui se passe réellement, pour «ne plus sentir». Alors, plutôt que de demander de l’aide, la personne va tourner en rond, en se répétant sans cesse «ça va s’arranger» ! Mais, c’est précisément à travers l’aide sollicitée qu’une personne souffrante entamera le processus inverse, à savoir qu’elle tentera de répondre à la sonnette d’alarme tirée par notre corps à un moment donné. Il s’agit alors de parvenir à «écouter, à travers le corps qui souffre, ce qui ne va pas afin de trouver son autonomie propre et son indépendance» . Ainsi, à travers l’expression de ses malaises, de ses problèmes, on s’acheminera, petit à petit, vers l’identification de ses besoins en termes thérapeutiques. «La personne sera alors guidée soit à travers la voix, soit par le toucher [...] afin qu’elle puisse vivre l’expérience du changement dans son corps et dans ses émotions», explique la psychothérapeute. Mais, par-delà la théorie et la pratique, c’est sur un ingrédient autrement plus efficace que table Josette Lépine pour la réussite de ses sessions de développement personnel, à savoir celui de «la qualité relationnelle sans laquelle je n’aurais jamais pu aider les gens». Une qualité qui est d’autant plus marquée, que la thérapeute a elle-même vécu un épisode de souffrance et de douleur qui l’a initiée aux choses simples de la vie, c’est-à-dire à être proche de soi, de ses émotions, bref à apprendre à redevenir tout simplement humain. «Notre corps est notre manière d’être au monde. Il ne ment pas, même si on se dissimule derrière». Et Josette Lépine, qui avait déjà eu le coup de foudre pour le Liban en 1962 où elle avait participé au Festival de Baalbeck, de conclure sur une note de modestie non moins romantique: «Je ne prétends pas soutenir ou aider tout le monde. [...] J’essaie simplement d’accompagner une personne souffrante afin de l’aider à trouver l’orient dans sa vie» et ce, sur la base du pinicipe suivant : «Si je ne sais pas ce que je fais, je ne peux pas faire ce que je veux» !( M. Feldendrais) .
«Rien à propos de nos schémas de comportement n’est permanent si ce n’est notre conviction qu’ils le soient...». C’est sur cette phrase que s’arrête Josette Lépine, diplômée en alcoologie et en toxicomanie, et formée aux thérapies systémiques de l’institut français Ericksonien. De passage à Beyrouth pour une petite semaine, Josette Lépine, ancienne danseuse de...