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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Privatisations - Les projets seraient soumis séparément à la Chambre pour approbation Hoss confirme les termes de son compromis avec Berry

Le chef du gouvernement, M. Sélim Hoss, a réaffirmé hier les termes du compromis conclu la veille avec le président de l’Assemblée nationale, M. Nabih Berry, au sujet des privatisations. Devant les journalistes accrédités au palais Bustros où il a passé la matinée d’hier, le président Hoss a expliqué que «les privatisations feront l’objet d’une loi-cadre qui doit être approuvée au cours de la prochaine séance du Conseil des ministres avant son adoption par le Parlement et qui servira à asseoir les bases générales de toute privatisation». «Le projet de privatisation de n’importe quel secteur public devra ensuite être soumis séparément à la Chambre pour approbation, car tous les dossiers ne sont pas identiques», a ajouté M. Hoss qui a précisé qu’«une fois acquise l’autorisation de privatiser un certain secteur, le gouvernement pourra alors agir sans avoir à revenir aux députés exactement comme cela s’était passé pour l’ancien gouvernement avec le téléphone cellulaire». Le président Hoss n’en a pas moins affirmé que «les contrats passés par l’ancien gouvernement avec les deux sociétés privées de téléphone cellulaire sont actuellement l’objet d’une révision visant à augmenter les ressources du Trésor». Visite au Koweït samedi Le président Hoss s’est par ailleurs longuement étendu sur la politique économique, sociale et financière de son gouvernement lors d’une interview accordée au quotidien koweïtien al-Siyassa. Cet entretien intervient quelques jours avant la visite qu’il doit effectuer à l’émirat samedi prochain dans le but «d’expliquer la politique du nouveau régime dans les différents domaines». «Le Koweït peut participer efficacement au processus de reconstruction et aux investissements au Liban, a-t-il dit. Je vais encourager les hommes d’affaires koweïtiens à visiter le Liban pour s’informer des opportunités d’investissements, aussi bien d’une manière directe qu’en joint-venture avec des hommes d’affaires libanais. Nous accordons beaucoup d’importance au rôle du secteur privé pour relancer l’économie et améliorer sa productivité». Le président Hoss a réaffirmé que son gouvernement s’est engagé à poursuivre le processus de reconstruction et à exécuter les projets qui sont déjà en chantier. «Nous respecterons les accords conclus par les précédents gouvernements parce que nous pensons que le pouvoir est avant tout une continuité, a-t-il ajouté. Mais en même temps, nous avons décidé de réviser certains projets qui n’ont pas encore été adjugés conformément à de nouvelles priorités sociales». M. Hoss a précisé que le Conseil du développement et de la reconstruction (CDR) avait élaboré un plan triennal d’un montant de 2,3 milliards de dollars. «Nous avons demandé au CDR de le transformer en plan quinquennal qui coûtera certainement plus cher mais qui sera sans doute plus vaste, a encore dit le chef du gouvernement. Nous avons également décidé de renforcer les secteurs productifs, notamment l’agriculture, l’industrie et le tourisme, en développant le marché financier et en assurant l’infrastructure nécessaire». M. Hoss a d’autre part énuméré les quatre grands principes sur lesquels repose le plan de travail du gouvernement qui s’étale sur cinq ans : – La modernisation du système fiscal en y introduisant la TVA et l’impôt unifié. Le Liban fera toujours en sorte d’avoir des impôts inférieurs à ceux des autres pays. – Réformer l’administration publique pour la rendre plus efficace et pour réduire les dépenses. Cela passe par une restructuration de l’administration et par une rationalisation des dépenses. – Faire participer le secteur privé dans des projets traditionnellement réservés au secteur public et suivre le chemin de la privatisation. – Améliorer la gestion de la dette publique et la restructurant. Pour cela, la création d’un département spécial au ministère des Finances semble nécessaire. Sur un autre plan, le chef du gouvernement a successivement reçu, hier, les nouveaux ambassadeurs du Liban au Mexique, Nouhad Mahmoud, en Iran, Adnan Mansour, au Soudan, Nseir Baz, en Uruguay, Micheline Abi Samra, en France, Raymond Baaklini, en Allemagne, Melhem Misto, et en Turquie, Georges Siam, ainsi que le nouveau consul général du Liban à Istambul, Leila Chéhab. À ces diplomates, M. Hoss a donné ses instructions avant leur départ pour l’étranger où ils doivent rejoindre leurs postes. Le chef du gouvernement a également reçu les ambassadeurs William Habib, Sami Kronfol, Fouad Aoun et Fakhri Saghieh, ainsi que le directeur régional de l’Organisation internationale du travail, M. Ibrahim Souss, venu lui demander de parrainer l’inauguration du siège de l’OIT à Beyrouth, le 9 juillet. M. Souss devait également informer le président Hoss du programme du congrès régional de l’OIT qui doit se tenir à Beyrouth fin septembre et qui sera axé principalement sur les questions de l’emploi.
Le chef du gouvernement, M. Sélim Hoss, a réaffirmé hier les termes du compromis conclu la veille avec le président de l’Assemblée nationale, M. Nabih Berry, au sujet des privatisations. Devant les journalistes accrédités au palais Bustros où il a passé la matinée d’hier, le président Hoss a expliqué que «les privatisations feront l’objet d’une loi-cadre qui doit être...