Partenariat - Beyrouth veut accélérer le dialogue Les pourparlers Liban-UE prendraient fin avant un an

Le Liban et l’Union européenne ont franchi hier un pas important au niveau de leurs négociations concernant un accord d’association s’inscrivant dans le cadre d’un projet de partenariat euro-méditerranéen. Le Liban n’est plus opposé à l’abolition de ses barrières douanières avec l’Europe, une des conditions à un partenariat avec l’UE. Il souhaite seulement obtenir un délai de deux à trois ans pour réformer sa fiscalité et instituer des taxes pour remplacer celles qu’il aura à supprimer. Après quoi il pourra commencer progressivement à réduire ses tarifs douaniers. Cette question, ainsi que d’autres points posant un obstacle à la conclusion de l’accord d’association, ont été examinés hier durant la réunion de travail tenue au palais Bustros entre une délégation européenne conduite par M. Peter Zangl, directeur du département de la Méditerranée à l’UE, et les représentants de plusieurs ministères libanais. Les deux parties aux négociations souhaitent hâter l’aboutissement des pourparlers. Selon le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, M. Zafer el-Hassan, qui a présidé la délégation libanaise aux pourparlers, le dialogue libano-européen pourrait prendre fin dans un an ou même avant, «le temps de préparer le nouveau programme fiscal». La réunion d’hier a permis aux deux parties de cerner les problèmes posés. Ceux-ci sont essentiellement liés au dossier agricole, aux certificats d’origine et à l’aide à l’industrie agroalimentaire. Des projets de solutions ont été proposés. Selon M. Hassan, ils doivent être présentés au gouvernement afin qu’il prenne les décisions adéquates, lesquelles seront examinées durant les prochains rounds de négociations qui se tiendront soit à Bruxelles soit à Beyrouth.