Liban-Sud - Baisse des activités militaires en dépit des menaces israéliennes Représailles sans restrictions, annonce Netanyahu(photos)

Réuni d’urgence hier après les revers subis par l’armée israélienne au Liban-Sud ces derniers jours, le cabinet de sécurité israélien a annoncé des représailles qui «n’imposent pas de restrictions à l’armée», selon le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Ces menaces ont été accompagnées de l’acheminement de renforts en hommes et en matériels dans la zone occupée. Toutefois, les propos belliqueux des dirigeants israéliens ne se sont pas traduits par une recrudescence des activités militaires sur le terrain. Hier, la situation était relativement calme au Sud, comparée à l’embrasement de dimanche, lorsque l’aviation israélienne a mené 23 raids. La fermeté du gouvernement israélien qui parle de «nouvelle politique de représailles» dissimule mal l’embarras dans lequel se trouve l’État hébreu. Selon des commentateurs israéliens cités par les agences de presse, Israël n’a pas de véritable option militaire au Liban-Sud pour faire face aux attaques du Hezbollah. Et la mort du général Erez Gerstein dimanche dans l’explosion d’une bombe placée par la Résistance ne constitue pas une violation des arrangements d’avril 96 susceptible de déclencher une riposte d’envergure, selon des experts militaires israéliens. Tant qu’il n’y aura pas de tirs de Katioucha sur les civils de la Galilée, ont ajouté ces analystes, Israël n’aura pas de prétexte pour lancer une vaste offensive contre le Liban. Face aux menaces israéliennes, le Hezbollah a réaffirmé sa détermination à poursuivre la lutte contre l’occupant, tout en réitérant son attachement à l’accord d’avril. Le numéro 2 du parti, cheikh Naïm Kassem, a déclaré que le Hezbollah, qui «se considère toujours lié par les arrangements d’avril, poursuivra ses opérations anti-israéliennes».