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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Tel-Aviv rejette tout retrait unilatéral

Le ministre israélien de la Défense Moshé Arens a rejeté mercredi tout retrait unilatéral israélien du Liban-Sud après la mort, la veille, de trois officiers lors d’un accrochage avec le Hezbollah dans cette région. «Un retrait unilatéral constituerait un pari très dangereux pour la sécurité des localités israéliennes du nord du pays», a affirmé M. Arens à la radio militaire. Selon lui, la «solution ne peut venir que de la Syrie, qui se trouve derrière le Hezbollah». «Nous sommes prêts à mener des négociations avec la Syrie, mais nous ne pouvons accepter de faire toutes les concessions avant même que les discussions débutent avec Damas», a ajouté M. Arens. Il faisait allusion au fait que la Syrie exige qu’Israël s’engage à restituer la totalité du plateau du Golan conquis en 1967 avant de relancer des négociations gelées depuis trois ans. M. Arens a par ailleurs indiqué que l’armée allait étudier «les possibilités de changer les règles du jeu militaire au Liban». Mais il n’a donné aucun autre détail. Le cabinet de sécurité israélien s’est réuni dans la matinée pour étudier les premières conclusions de l’enquête menée après l’accrochage au cours duquel trois officiers d’un commando parachutiste ont trouvé la mort tandis que cinq autres militaires étaient blessés. «Mutuellement surpris» Le commandant des parachutistes, le général Gershom Yitzhak, a indiqué à la radio militaire que le commando israélien et les combattants du Hezbollah «ont été mutuellement surpris». «L’accrochage s’est produit dans un secteur très difficile en raison notamment de la présence de nombreux rochers où les terroristes pouvaient se cacher», a souligné le général. «Il n’y a pas de poursuite car, sur ce genre de terrain, on sait comment on y entre mais on ne sait pas comment on en sort», a-t-il ajouté. Le chef du commando du Hezbollah avait affirmé mardi qu’il avait été informé une heure à l’avance qu’une patrouille israélienne allait arriver dans le secteur de l’accrochage. Le général Yitzhak a par ailleurs précisé que l’armée israélienne utilisait «des ordinateurs pour éviter que nos unités empruntent les mêmes chemins ou se trouvent sur les mêmes positions» (au Liban-Sud). Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a reconnu mardi que le Hezbollah a porté un coup dur à l’armée israélienne. La disparition des trois officiers a relancé le débat sur le Liban au sein de la classe politique israélienne très divisée sur ce sujet. Un des dirigeants de l’opposition travailliste, le député Yossi Beilin, a appelé une nouvelle fois mardi à un retrait militaire du Liban. Selon M. Beilin, le chef du Shin Beth, le service de sécurité intérieure, Ami Ayalon et le numéro deux du Mossad (le service de renseignements) Amiram Levin, ainsi que des officiers supérieurs sont favorables à un retrait du Liban. Le quotidien Maariv dans son éditorial souligne qu’Israël «mène une guerre au Liban depuis trente ans. Et pourtant presque rien n’a changé, nous avons combattu les Palestiniens et maintenant le Hezbollah, mais nous ne sommes pas parvenus à la paix sur notre frontière nord», déplore le quotidien.
Le ministre israélien de la Défense Moshé Arens a rejeté mercredi tout retrait unilatéral israélien du Liban-Sud après la mort, la veille, de trois officiers lors d’un accrochage avec le Hezbollah dans cette région. «Un retrait unilatéral constituerait un pari très dangereux pour la sécurité des localités israéliennes du nord du pays», a affirmé M. Arens à la radio militaire....