Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Sud - Pas de plainte immédiate à l'ONU Le Liban accorde ses chances à la diplomatie US(photo)

Le Liban a provisoirement renoncé à déposer une plainte au Conseil de sécurité pour l’annexion d’Arnoun à la zone occupée par l’armée israélienne au Sud. Il l’a fait à la demande des États-Unis, qui sont attachés à un règlement dans le cadre du comité de surveillance et qui se sont engagés, par la voix de leur ambassadeur au Liban David Satterfield à aboutir à un règlement qui ménage à la fois les besoins du gouvernement libanais (retour au statu quo ante) et les considérations de sécurité d’Israël. Comment les États-Unis réussiront-ils ce tour de force, on l’ignore. Le diplomate américain a parlé de «mesures concrètes» qui équivaudront à un retour à la normale à Arnoun. Mais il ne s’est pas engagé à obtenir le démantèlement des deux rangs de barbelés installés par Israël autour de la localité, surtout celui du champ de mines installé entre ces deux rangs. Alors même qu’une campagne internationale est menée contre les mines antipersonnel. En tout état de cause, le Liban n’a accordé ce délai aux États-Unis qu’à titre conditionnel. La plainte sera de nouveau déposée si Arnoun n’est pas libéré de ses barbelés et de ses mines, dans un délai raisonnable. Le Liban est conscient, en effet, que le facteur temps joue contre lui et qu’à la suite de manœuvres d’atermoiement des États-Unis ou d’Israël, la cause du village pourrait être éclipsée par d’autres et l’anomalie banalisée. Une mobilisation très sensible de la classe politique et de l’opinion publique a été enregistrée au sujet d’Arnoun. Cette mobilisation a même atteint certains campus universitaires. Elle est d’autant plus vive que des déclarations irréfléchies, émanant du ministre israélien de la Défense, Moshé Arens, sont venues piquer au vif le sentiment national des Libanais. Pour l’ancien ministre de la Culture, Michel Eddé, Israël est embourbé au Liban et ne sait comment s’en dégager. Les coups de boutoir de la Résistance islamique ravivent, à chaque fois, un débat insoluble sur sa présence au Liban. Pour sa part, M. Arens a redit hier qu’à moins d’arrangements de sécurité garantissant sa frontière nord, il n’est pas question pour Israël de quitter le Liban. Le ministre de la Défense dans le Cabinet Netanyahu a annoncé en outre que l’armée israélienne allait étudier «les possibilités de changer les règles militaires du jeu».
Le Liban a provisoirement renoncé à déposer une plainte au Conseil de sécurité pour l’annexion d’Arnoun à la zone occupée par l’armée israélienne au Sud. Il l’a fait à la demande des États-Unis, qui sont attachés à un règlement dans le cadre du comité de surveillance et qui se sont engagés, par la voix de leur ambassadeur au Liban David Satterfield à aboutir à un...