Les libanais libérés de Khiam seront traités aux frais de l'Italie

L’Italie a décidé de prendre en charge une partie des soins médicaux des Libanais libérés par Israël, a confirmé l’ambassadeur d’Italie Giuseppe Cassini, en marge de la visite du ministre italien de la Santé Rosaria Bindi. «Cette décision est motivée par des considérations humanitaires et non politiques», a précisé le diplomate. «Nous couvrirons certains frais médicaux et agirons là où nous pouvons être utiles», a ajouté M. Cassini. Rome prendra en charge les cas les plus graves qui nécessitent un transfert en Italie pour des opérations, «par exemple pour des greffes de la moelle osseuse», précise l’ambassadeur. Sur place, l’Italie met en place un programme de «réhabilitation médical et psychologique». Au cours de son séjour au Liban, la ministre italien de la Santé a notamment signé un protocole d’accord pour institutionnaliser cette assistance, qui «ouvrira notamment un canal semi-automatique pour envoyer en Italie les cas graves», selon le diplomate. Concernant l’assistance aux Libanais libérés par l’État hébreu, M. Cassini a rencontré cheikh Hassan Nasrallah, chef du Hezbollah, et s’est entretenu mardi dernier avec des représentants du Comité national de soutien aux détenus libanais. Plus d’une centaine de Libanais sont détenus par Israël, la plupart sans procès, dans la prison de Khiam, dans la zone occupée par l’État sioniste. Selon des chiffres remontant à mars 1997 fournis par un porte-parole des services pénitentiaires israéliens, 52 Libanais sont également détenus en Israël.