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Actualités - CONFERENCES INTERNATIONALES

Sécurité - Congrès arabe sur les mines antipersonnel Réquisitoire contre l'arme des lâches

Le Congrès arabe sur le danger des mines antipersonnel, organisé par l’armée et le Centre de prévention contre le danger des mines de l’université de Balamand, a poursuivi hier ses travaux au palais de l’Unesco. Cette deuxième journée était axée sur la Campagne internationale pour interdire les mines (ICBL) – organisation représentée notamment par Jody Williams – et sur les campagnes de prévention. En filigrane, une problématique intéressante est ressortie des débats, opposant deux points de vue : l’un, celui de Mme Williams, qui dans son allocution d’ouverture a appelé le Liban à ratifier le traité d’Ottawa sur l’interdiction des mines (production, utilisation…); et l’autre, prôné par les ONG libanaises, explique le refus de signer par la nécessité de combattre Israël. Prononçant le mot des associations civiles libanaises, Nasser Abou Lteif de l’association Rou’ya (vision) a déclaré : «On ne peut nous demander de signer ce traité tant que notre Sud est occupé et que nous devons nous défendre». M. Abou Lteif a fait valoir que 37 % des blessés à Rachaya ont été atteints devant leurs maisons, ce qui prouve que les mines sont des traces laissées par les invasions israéliennes. Interrogé par L’Orient-Le Jour sur le point de savoir ce qui le pousse à prôner la non-signature du traité, alors qu’il travaille avec les blessés des mines et qu’il connaît leurs souffrances, M. Abou Lteif a dit : «D’un point de vue humanitaire, il est certain que nous sommes favorables à l’éradication des mines. Mais les événements de la Békaa-Ouest et du Sud ne nous en laissent pas le loisir. Comment faire perdre à la Résistance ce moyen de lutte contre un agresseur qui utilise lui-même les mines ?» Le point de vue du CICR Le Liban devrait alors en faire de même. Et si Israël signait le traité ? L’ICBL mène campagne depuis cinq ans pour mettre sur les rails le processus d’éradication des mines antipersonnel, en coopération avec un grand nombre d’ONG. Le représentant du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) engagé dans la campagne a expliqué qu’à l’origine de la volonté de lutter contre les mines il y a les caractéristiques de cette arme, sournoise et dangereuse : elle ne fait pas de discrimination entre les civils et les combattants, elle cause des dégâts bien plus importants que ceux nécessaires à la neutralisation d’un soldat, elle viole les exigences de la conscience publique. À la séance d’ouverture, des allocutions ont été prononcées par le président de l’université de Balamand, les ambassadeurs du Canada, de Grande-Bretagne et de Norvège, ainsi que par le représentant du Global Humanitarian Demining (États-Unis). La lutte contre la «guerre des lâches», description de l’utilisation des mines qu’on trouve dans une publication de Human Rights Watch de 1981, se poursuit.
Le Congrès arabe sur le danger des mines antipersonnel, organisé par l’armée et le Centre de prévention contre le danger des mines de l’université de Balamand, a poursuivi hier ses travaux au palais de l’Unesco. Cette deuxième journée était axée sur la Campagne internationale pour interdire les mines (ICBL) – organisation représentée notamment par Jody Williams – et sur les...