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Actualités - CHRONOLOGIE

Référendum syrien - Participation massive au scrutin Atmosphère de liesse dans les 24 bureaux de vote installés au Liban(photo)

Des dizaines de milliers de Syriens présents au Liban se sont rendus hier aux urnes pour plébisciter leur président, M. Hafez el-Assad, qui entame un cinquième mandat de sept ans. Le référendum a été organisé simultanément sur les territoires libanais et syrien ainsi que dans plusieurs ambassades du monde arabe. Vingt-quatre bureaux de vote ont été installés, dans toutes les régions libanaises, sur autorisation du ministère de l’Intérieur. Dès que la permission a été accordée, meetings oratoires et manifestations de soutien se sont tenus un peu partout dans le pays. La journée d’hier donc a constitué en quelque sorte le couronnement des festivités. Dans plusieurs centres de vote, notamment à Monteverde, et au Beau Rivage, quartier général des services de renseignements syriens au Liban, on offrait dès le matin du chocolat et des douceurs arabes. À Adonis (Kesrouan), où un bureau de vote a été prévu dans une branche de l’amicale des ouvriers arabes syriens, qui supervise le référendum au Liban, des bus du transport en commun déposaient les ouvriers syriens devant l’église Saint-Charbel. Des groupes d’électeurs faisaient quelques kilomètres à pied pour plébisciter le président Assad. À proximité de la branche de l’amicale, des banderoles rendant hommage au président syrien ont fait leur apparition. C’est une route en terre battue qui mène au bureau de vote de Monteverde. Avant d’y accéder, il faut passer par une foule de soldats syriens qui font déjà la fête : chants, danses et coup de feu en l’air. Dès leur arrivée, les journalistes sont pris en charge par des membres des services de sécurité syriens, en civil, qui leur facilitent la tâche. Le chef du centre, le camarade Élias, indique que «de sept heures jusqu’à dix heures, 12 000 personnes se sont présentées aux urnes». Combien d’électeurs attend-on au Liban ? «Un million et demi», répond-il, en soulignant que «non seulement les ouvriers syriens votent mais aussi des familles entières résidant au Liban et bénéficiant de la double nationalité». Selon lui, «il faut compter 700 000 travailleurs syriens». «Chômer un mois pour le président Assad» Direction Beyrouth où quatre bureaux de vote ont été prévus : la gare routière Charles Hélou, Ras el-Nabeh (centre régional du parti Baas), Khaldé, (centre de sécurité de la localité) et l’hôtel Beau Rivage. Au rez-de-chaussée de la gare, les bus ont disparu pour laisser place aux électeurs munis de tambours, de flûtes et d’autres instruments de musique. Les scrutateurs sont des ouvriers syriens qui effectuent diverses activités à la gare routière, au port et à Sukleen. Journaliers, ils ont raté une paie. Pourquoi chômer quand le président Assad a déjà été élu par le Conseil du peuple ? «Un référendum est nécessaire dans notre système républicain», note un agent des services de sécurité. «Ils sont venus voter avec leur sang», indique un autre. En effet, un certain nombre d’électeurs marquent le bulletin de vote par un doigt légèrement blessé (probablement au rasoir) pour l’occasion. «Pour le président Assad, nous sommes prêts à chômer un mois», déclare un travailleur établi à Fanar avec ses deux fils. Et pourquoi ? «Pour tous les projets de développement qu’il a réalisés en Syrie, pour sa fidélité à la cause arabe et pour la liberté qu’il accorde à son peuple», disent-ils. À Khaldé, une ambiance décontractée règne dans le centre de sécurité de la localité, transformé en bureau de vote. Soldats et travailleurs syriens chantent d’une même voix. Une personne munie d’un haut-parleur invite les ouvriers à réciter haut et fort des poèmes faisant l’éloge du président. Le secteur de l’hôtel Beau Rivage a été spécialement transformé pour l’occasion. Une estrade pour les personnalités officielles a été prévue. Parmi elles figurent des députés libanais, notamment MM. Walid Joumblatt, Akram Chéhayeb, Assem Kanso et Adnan Traboulsi, ainsi que des responsables syriens, tels que MM. Yaarob Kanaan, fils du brigadier Ghazi Kanaan, chef des services de renseignements syriens au Liban. Des milliers de ressortissants syriens scandent des slogans et dansent sous des banderoles de toutes les couleurs et des centaines de drapeaux et de portraits de la famille Assad (le président et ses deux fils Bassel et Bachar). Hier, en Syrie comme au Liban, les Syriens, fidèles au président Assad, ont scandé les mêmes slogans, chanté les mêmes chansons… Bref, ils ont choisi la même personne pour les gouverner.
Des dizaines de milliers de Syriens présents au Liban se sont rendus hier aux urnes pour plébisciter leur président, M. Hafez el-Assad, qui entame un cinquième mandat de sept ans. Le référendum a été organisé simultanément sur les territoires libanais et syrien ainsi que dans plusieurs ambassades du monde arabe. Vingt-quatre bureaux de vote ont été installés, dans toutes les régions...