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Actualités - CHRONOLOGIE

Liban-Turquie - Brusque embellie Ankara propose ses bons offices entre Beyrouth et Tel-Aviv(photo)

L’émissaire turc arrivé samedi soir à Beyrouth, M. Ayden Karahan, a souligné que son pays souhaite resserrer ses liens dans tous les domaines avec le Liban, expliquant que les Libanais peuvent aider le secteur industriel turc à conquérir de nouveaux marchés en Amérique latine et en Afrique. M. Karahan a également indiqué que son pays est prêt à jouer le rôle de médiateur entre Beyrouth et Tel-Aviv, si les autorités libanaises le souhaitent. M. Karahan, émissaire spécial du président turc Suleiman Demirel, a tenu ces propos hier, au terme d’une réunion de travail au palais Bustros. Il s’était auparavant rendu à Baabda, pour remettre au président Émile Lahoud un message de son homologue turc. M. Demirel félicite le chef de l’État pour son accession à la présidence de la République et lui fait part du désir de la Turquie d’ouvrir une nouvelle page dans ses relations avec le Liban, selon les explications de M. Karahan. Ce dernier est également porteur d’un message du Premier ministre turc, M. Bulent Ecevit, à son homologue libanais, M. Sélim Hoss. Il doit le lui remettre demain, mercredi, au lendemain du retour de M. Hoss d’Arabie séoudite où il se trouve en visite officielle. Après sa visite à Baabda, M. Karahan s’est rendu au palais Bustros où il a tenu une réunion de travail avec le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, M. Zafer Hassan. Étaient notamment présents MM. Samir Khoury, directeur des affaires politiques au ministère, Walid Nasr, directeur des organisations internationales, et Afif Ayoub, chef du département Europe et Amérique, ainsi que le chef de la mission diplomatique turque au Liban, M. Nazim Dumlu. Plus tard, M. Karahan, qui avait été l’ambassadeur d’Ankara à Beyrouth, a expliqué à la presse l’objectif de sa visite au Liban. Il a notamment nié, en réponse à une question, qu’elle ait un rapport quelconque avec l’éventuelle présence d’Abdallah Öcalan, chef du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, séparatiste) au Liban. Après avoir souligné qu’il n’a pas abordé cette question avec les officiels libanais, M. Karahan a déclaré : «Ce n’est pas là l’objectif de notre visite. Nous savons que M. Öcalan (surnommé Apo) ne se trouve pas dans ce pays. Donc il n’y a rien à dire à son sujet. Nous sommes là pour débattre des perspectives de coopération entre Beyrouth et Ankara. Nous avons notamment discuté de la lutte contre le terrorisme sans entrer dans les détails, parce que je ne suis pas un expert en la matière, le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères non plus». Les relations entre le Liban et la Turquie s’étaient brièvement tendues en octobre lors du conflit syro-turc né de l’affaire Öcalan, et le président libanais, alors M. Élias Hraoui, avait accusé Ankara de comploter avec Israël contre les Arabes, en particulier le Liban et la Syrie. Mais quelques jours plus tard, on avait annoncé de source officielle à Beyrouth que M. Demirel avait demandé à M. Hraoui d’intervenir auprès de la Syrie pour résoudre pacifiquement le conflit entre Ankara et Damas. De nouveaux marchés pour l’industrie turque Ankara, a poursuivi l’émissaire turc, souhaite développer ses relations avec le Liban dans les domaines politique, économique, culturel et de sécurité. M. Karahan a affirmé que la discussion avec M. Hassan a notamment porté sur les relations économiques bilatérales. «Les rapports économiques sont très importants parce que notre secteur industriel est en expansion et que nous sommes à la recherche de nouveaux marchés en Afrique et en Amérique latine. Je crois que les Libanais peuvent jouer un rôle majeur à ce niveau, en aidant l’industrie (turque) à véhiculer ses produits vers ces marchés». Puis, en réponse à une question, l’émissaire turc a précisé qu’il a fait part à M. Hassan de la volonté d’Ankara de jouer le rôle de médiateur entre le Liban et Israël en vue de la mise en application de la résolution 425 du Conseil de sécurité de l’Onu, si, toutefois, les autorités libanaises le souhaitent. «Nous sommes prêts à jouer n’importe quel rôle. Mais il appartient au gouvernement libanais de le demander», a-t-il ajouté. Il a nié être porteur de propositions de sécurité entre le Liban et Israël. «Je suis ici pour parler des relations entre Beyrouth et Ankara. Nous n’impliquons pas une tierce partie. Le Liban nous est très cher et nous avons de tout temps soutenu son indépendance, sa souveraineté, son unité et son intégrité territoriale. Nous avons aussi de tout temps appelé à une mise en application de la résolution 425», a-t-il déclaré affirmant que c’est sur cette base qu’il est venu «transmettre des messages au président et au chef du gouvernement libanais».
L’émissaire turc arrivé samedi soir à Beyrouth, M. Ayden Karahan, a souligné que son pays souhaite resserrer ses liens dans tous les domaines avec le Liban, expliquant que les Libanais peuvent aider le secteur industriel turc à conquérir de nouveaux marchés en Amérique latine et en Afrique. M. Karahan a également indiqué que son pays est prêt à jouer le rôle de médiateur entre...