Actualités - OPINION
Glasnost
Par JAMHOURI José, le 08 février 1999 à 00h00
On raconte qu’un matin, le chef de l’État s’est rendu incognito au siège de la taxe mécanique. Le premier fonctionnaire à le reconnaître en aurait avalé son café de travers, et le directeur absent se serait, dit-on, empêtré dans un gros mensonge «téléphoné» en affirmant mordicus être à son poste alors que le président s’y trouvait... Une anecdote qui laisse pantois le Libanais qui a pris l’habitude de se faire houspiller comme un vulgaire moujik par le plus petit représentant de l’ordre. Le président Lahoud chercherait ainsi à donner l’exemple à ceux qui, parmi les responsables (grands et petits), se sont jusqu’alors pris très au sérieux au lieu de prendre leur tâche au sérieux. De prime abord, les membres du Cabinet Hoss dont on vante (en général) l’intégrité et l’honnêteté ne devraient avoir aucun mal à calquer leur attitude sur celle du premier libanais. Pour compléter leur image d’hommes probes, pourquoi les seize ministres du gouvernement n’appliqueraient-ils donc pas à eux-mêmes la loi sur la transparence financière? En faisant état de leur fortune personnelle, ils créeraient un heureux précédent pour les gouvernements à venir, une sorte d’assurance antivol pour un peuple dont les deniers ont toujours été pillés sans vergogne.
On raconte qu’un matin, le chef de l’État s’est rendu incognito au siège de la taxe mécanique. Le premier fonctionnaire à le reconnaître en aurait avalé son café de travers, et le directeur absent se serait, dit-on, empêtré dans un gros mensonge «téléphoné» en affirmant mordicus être à son poste alors que le président s’y trouvait... Une anecdote qui laisse...
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