Liban-Sud - Tirs de mortier de la Résistance Raid aérien israélien contre des objectifs du Hezbollah

L’aviation israélienne a bombardé hier des objectifs du Hezbollah au Liban-Sud, a annoncé la police sans faire état de victime. Des chasseurs-bombardiers israéliens ont largué vers 18h deux missiles air-sol sur des vallons à Jbal al-Botm, proches de la zone occupée par Israël au Liban-Sud, à partir desquels les combattants du Hezbollah lancent leurs opérations, a-t-on précisé. Ce raid est le premier depuis la série de bombardements menés pendant cinq jours consécutifs par l’aviation israélienne à la mi-janvier contre des objectifs du Hezbollah dans différents secteurs du Liban-Sud. Il a été précédé d’un pilonnage à l’artillerie lourde depuis la zone occupée, a ajouté la police. La Résistance islamique, branche armée du Hezbollah, avait peu auparavant attaqué au mortier deux positions de l’armée israélienne et de l’Armée du Liban-Sud (ALS), situées en bordure de ce secteur. Sharon: Pas de lien Dans un communiqué, la formation islamiste a affirmé avoir «touché les cibles et fait des victimes dans les rangs ennemis». Le ministre israélien des Affaires étrangères Ariel Sharon a affirmé hier qu’il refusait d’établir un lien entre un retrait israélien du Liban et des négociations avec la Syrie. «Ce serait une erreur de lier un accord sur un retrait israélien du Liban à des négociations de paix avec la Syrie», a affirmé M. Sharon lors d’une réception en l’honneur de l’écrivain français Marek Halter. Un proche conseiller de M. Sharon a expliqué à l’AFP que le ministre craignait que si un retrait israélien du Liban était lié à des négociations israélo-syriennes, les habitants du nord d’Israël seraient «pris en otage» à chaque problème dans les pourparlers. «Les dossiers de la Syrie et du Liban doivent être séparés, pour que les Syriens ne lancent pas des attaques sur les villages du nord d’Israël à chaque fois qu’ils ont un problème avec la position israélienne dans les pourparlers», a affirmé ce conseiller sous couvert de l’anonymat. Simultanément, M. Sharon a réaffirmé sa disposition à reprendre les négociations de paix avec la Syrie, suspendues depuis trois ans. Il a souligné qu’Israël n’avait «aucun intérêt» à rester au Liban-Sud. Mais il a rappelé que du point de vue d’Israël, un retrait devrait être accompagné de garanties de sécurité libanaises. Les négociations de paix israélo-syriennes, lancées en 1991, ont été suspendues par Israël en 1996 et n’ont pas repris depuis. Damas, qui affirme avoir obtenu un engagement de principe du précédent gouvernement travailliste israélien sur un retrait du Golan, veut qu’elles reprennent au point où elles en étaient. Mais M. Sharon et le Premier ministre Benjamin Netanyahu, qui s’opposent à un retrait du Golan, veulent que les pourparlers redémarrent «sans condition préalable».