Vie politique Harb pour un débat immédiat sur la loi électorale

Boutros Harb, député de Batroun, s’est prononcé pour l’ouverture dès à présent d’un débat sur la prochaine loi électorale, qu’il a considérée comme «la clé du développement de la vie politique» dans le pays. Invité de l’émission Le Salon du samedi à La Voix du Liban, M. Harb a déclaré qu’il s’opposait au point de vue du président de la Chambre Nabih Berry, qui avait récemment déclaré que le dossier des législatives ne serait pas ouvert avant l’an 2000. «Je réclame l’ouverture dès à présent de ce dossier», a dit M. Harb, qualifiant de «mauvaise» la loi électorale en vigueur. Prenant la défense du régime et du gouvernement, M. Harb a estimé qu’il y a eu «un changement dans le pays au niveau des individus, de la mentalité, de la pratique, de la politique et des objectifs». Selon lui, ce changement «s’est naturellement imposé parce que le pays se dirigeait vers l’explosion et la disparition de l’État». De plus, a-t-il ajouté, le changement a été rendu possible «grâce à une motivation sur le plan intérieur et à un appui régional et international». Appelant à soutenir le gouvernement et à lui donner l’occasion de faire ses preuves, M. Harb a rendu hommage au chef de l’État Émile Lahoud et au Premier ministre Sélim Hoss, soulignant que si les deux têtes de l’Exécutif «continuaient à ne rien demander pour eux-mêmes, ils resteraient tous les deux très forts». Dénonçant les attaques, selon lui injustifiées, contre le gouvernement, il a toutefois cherché à ménager le chef du Parti socialiste progressiste, Walid Joumblatt, dont l’attitude ne doit pas, selon lui, «être vue uniquement sous l’angle de l’opposition ou de la fronde». Pour M. Harb, l’attitude de M. Joumblatt «est motivée par la peur». «C’est pourquoi, a-t-il ajouté, son cri devrait être pris en considération».