Liban-Sud - Hoss oppose une fin de non-recevoir au Jihad islamique Le Liban rejette toute action armée palestinienne

Le chef du gouvernement, Sélim Hoss, a énergiquement rejeté hier toute action armée palestinienne contre Israël au Liban-Sud, au lendemain de l’annonce faite par le Jihad islamique palestinien selon laquelle cette région constituait pour lui un «front ouvert» face à l’État hébreu. Dans un communiqué laconique et ferme, M. Hoss a indiqué que le Liban n’accepterait pas d’autre action armée que celle menée par la Résistance libanaise et a expressément invité les Palestiniens à s’abstenir de toute velléité guerrière au Liban-Sud, car cela «nuirait aux intérêts du Liban». Il a de plus estimé que la Résistance libanaise remplissait «parfaitement sa mission». M. Hoss répondait à un dirigeant du Jihad islamique, Ziad Abou Tarek, qui avait déclaré dimanche que son organisation considérait le Liban-Sud comme un «front ouvert» et qu’elle menait la résistance contre Israël «pour défendre le Liban». Il y a lieu de souligner que M. Abou Tarek a tenu ces propos à Damas, ce qui n’a pas manqué de surprendre les observateurs à Beyrouth. Le Jihad a revendiqué depuis octobre au total quatre opérations anti-israéliennes au Liban-Sud. Deux de ses combattants ont été tués jeudi dernier dans un accrochage avec l’armée israélienne.