Les islamistes palestiniens affirment vouloir poursuivre les opérations anti-israéliennes (photo)

Quelque 500 militants palestiniens et libanais ont participé hier à Saïda aux funérailles de deux combattants du Jihad islamique en Palestine, en proclamant leur volonté de libérer par les armes «toute la Palestine». «Mort à Israël !», «Ô juifs, l’armée de Mahomet va revenir», scandaient les partisans du Jihad islamique en Palestine, qui ont porté à bout de bras sur plus de 500 mètres les cercueils, recouverts du drapeau vert de l’islam, des deux combattants tués mardi par un commando israélien à la lisière du secteur oriental de la zone occupée par Israël au Sud. Des dignitaires religieux sunnites, des responsables du Jihad islamique en Palestine et un représentant du Hezbollah ouvraient la marche. Devant la place des Martyrs, le chef au Liban de la formation palestinienne pro-iranienne, Abou Imad el-Rifaï, a affirmé dans un discours de circonstance que les opérations militaires anti-israéliennes de sa formation allaient «se poursuivre au Liban-Sud et en Palestine». «C’est ainsi que nous prouvons que le peuple palestinien a choisi la lutte armée et non la capitulation et la conclusion de marchés et d’accords avec l’ennemi», a-t-il dit. Au nom du Hezbollah, Mohammad Hodroje a pour sa part assuré que «le peuple palestinien ne se défera jamais de sa lutte armée en dépit des allégations de (du président palestinien Yasser) Arafat qui a choisi la capitulation». La procession s’est ensuite poursuivie en voiture jusqu’au camp palestinien proche d’Aïn el-Héloué, où devait avoir lieu l’inhumation. Les deux combattants tués, Mohammad Soleimane, un réfugié du camp d’Aïn el-Héloué, et Hassan Abou Homs, un Palestinien de Saïda, étaient les premiers «martyrs» au Liban du Jihad islamique depuis la mort de trois combattants le 24 octobre 1997 lors d’une attaque contre la zone occupée. Hier matin, la formation palestinienne, hostile aux accords de paix palestino-israéliens d’Oslo (1993), a mené quatre attaques contre la zone occupée «en hommage à la mémoire de ses deux combattants tués» mardi. Ces attaques, qui n’ont pas fait de victime selon les services de sécurité dans cette région, interviennent alors que le ton monte au Liban contre la «présence armée palestinienne» et que le ministre de l’Intérieur Michel Murr a accusé des «parties palestiniennes» de chercher à fomenter des troubles au Liban-Sud.