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Actualités - CHRONOLOGIE

Affaire Béjart André Thomas : c'est la première fois que cela arrive (photo)

En visite à L’Orient-Le Jour avant de quitter Beyrouth, André Thomas, ami de Maurice Béjart et organisateur des tournées de la troupe, s’est voulu discret sur l’incident avec la censure concernant l’œuvre d’Oum Kalsoum. Un no comment agrémenté de surprise et d’incompréhension : «C’est étonnant, mais en même temps cela donne la dimension des problèmes que vit votre pays. C’est un genre de situation sur lequel je n’ai pas d’avis à donner», affirme-t-il soucieux de ne pas s’immiscer dans les affaires libanaises. Quant à la réaction des danseurs, il avoue que cela paraissait paradoxal pour eux. «Ils sont de 14 nationalités, certains, venant de pays connaissant des problèmes similaires, peuvent comprendre. C’est la première fois que cela arrive à la troupe». Mais Thomas, qui accompagne Béjart depuis de si longues années, devait expliquer que ce dernier «avait créé un ballet baptisé “Égypte” il y a une dizaine d’années, en hommage à l’histoire de ce pays. Et il était naturel, dans un ballet consacré à l’Égypte, de parler d’Oum kalsoum, cette immense artiste. Béjart a repris intentionnellement cette œuvre pour rendre hommage au Liban. Tout comme il avait repris, à Kiev (Ukraine), il y a près d’un mois, “Le manteau de Gogol”. Il essaye d’apporter à chaque spectacle sa propre vision d’une musique et d’une histoire qui concerne les spectateurs». Quant à savoir si la conversion de l’artiste a l’islam à influencé quelque part son œuvre, André Thomas est affirmatif : «Non», dit-il. «Béjart a un parcours mystique. Mais ce n’est pas un religieux, pas un pratiquant. Il adhère à une conception philosophique du monde… Il a été très influencé par l’Orient... Béjart a été également l’un des premiers artistes à se rendre entre autre au japon et en Inde pour connaître l’art de ces pays. C’est d’ailleurs à ce titre, qu’en 1967-68, il a adapté la musique indienne au ballet européen. Il peut tout aussi bien», souligne encore Thomas. «Monter un ballet musulman, chrétien ou juif. C’est ce qu’il a d’ailleurs fait». Et de poursuivre, «Béjart est un artiste avant-gardiste, toujours à part. Il est imprévisible et n’appartient à aucune catégorie. Avec sa sensibilité de créateur, il est toujours à la recherche de quelque chose, à l’affût de l’actualité, d’une nouvelle lecture, d’un événement…».
En visite à L’Orient-Le Jour avant de quitter Beyrouth, André Thomas, ami de Maurice Béjart et organisateur des tournées de la troupe, s’est voulu discret sur l’incident avec la censure concernant l’œuvre d’Oum Kalsoum. Un no comment agrémenté de surprise et d’incompréhension : «C’est étonnant, mais en même temps cela donne la dimension des problèmes que vit...