Message de Robin Cook à Hoss Appui britannique aux efforts de paix

L’ambassadeur de Grande-Bretagne, David Ross Maclennan, a remis hier au Premier ministre Sélim Hoss un message du secrétaire d’État au Foreign Office Robin Cook, dans lequel celui-ci exprime l’importance que son gouvernement attache à la situation au Proche-Orient et aux contacts entrepris en vue d’une relance des pourparlers de paix. C’est ce qu’a précisé M. Maclennan au terme de son entretien avec M. Hoss, tout en insistant sur «l’appui» de son pays «aux efforts déployés pour la réalisation de la paix dans la région». Par ailleurs, le chef du gouvernement a successivement reçu le ministre des P&T Issam Naaman et le ministre des Déplacés Anouar el-Khalil. À sa sortie du Grand Sérail, M. Khalil a estimé que le programme gouvernemental prévoyant le retour des personnes déplacées était en bonne voie d’application. Il a rappelé que le ministère concerné respectait ainsi les délais fixés au début de l’année par le gouvernement. Réitérant d’autre part sa disposition à accepter toute contribution à l’action de son ministère, M. Khalil a souligné la nécessité de recourir, pour ce faire, aux organismes constitutionnels tels que les commissions municipales qui œuvrent dans ce cadre. En sa qualité de ministre de l’Information, M. Khalil a en outre indiqué qu’il avait passé en revue avec M. Hoss la situation financière de Télé-Liban qui nécessite «un règlement radical et rapide». M. Hoss a insisté pour sa part sur «une restructuration» de la chaîne officielle, «en collaboration avec le conseil d’administration». Le chef du gouvernement s’est entretenu par la suite avec le président de la commission parlementaire des Affaires étrangères Ali el-Khalil au sujet des démarches diplomatiques en cours dans la région. «L’image est confuse, a-t-il dit, en raison de l’attitude négative d’Israël qui fait allusion à un retrait du Liban sans accord préalable». M. Hoss a également reçu le député Omar Meskaoui qui, à l’issue de l’entretien, a notamment insisté sur la nécessité de «traiter ouvertement avec le gouvernement et avec toutes les parties». «Le pouvoir n’est pas dissociable. En effet, les présidents constituent, à eux trois, une seule entité qui est l’État. Par conséquent, quiconque désire entamer un dialogue avec l’État doit forcément s’adresser aux parties concernées», a déclaré M. Meskaoui. En réponse à une question, il a en outre déclaré : «Il y a quelques semaines, j’ai lancé plusieurs appels au dialogue. D’aucuns ont ainsi considéré que j’avais changé. Or je n’ai pas changé et je ne suis en mauvais termes avec personne», a-t-il ajouté. Interrogé sur un éventuel découpage de la circonscription de Beyrouth, l’ancien ministre a répondu : «Le président Hoss a indiqué que rien n’était définitif et qu’il était personnellement contre un découpage de la capitale». Quant au Liban-Nord, M. Meskaoui a fait état d’un projet consistant à diviser le mohafazat en deux parties, l’une grande et l’autre petite. «Notre avis à ce sujet est que si le découpage ne va pas se réaliser sur des bases équitables, autant maintenir la circonscription unique», a-t-il conclu.