Le chef de l'Etat satisfait de son dialogue avec les pôles de l'opposition Lahoud juge la phase actuelle particulièrement délicate

Les développements en cours sur la scène locale à la lumière, notamment, de la relance du dialogue entre le régime et les principaux pôles de l’opposition, plus particulièrement l’ancien Premier ministre Rafic Hariri et le leader du Parti socialiste progressiste, M. Walid Joumblatt, ont été au centre des entretiens du président Émile Lahoud avec les différentes personnalités qu’il a rencontrées hier. Le chef de l’État aurait exprimé devant ses visiteurs sa satisfaction au sujet du dialogue entamé ainsi avec l’opposition. Le président Lahoud a reçu dans la journée, en sa résidence de Baabdate, le député Sebouh Hovnanian, chef du bloc parlementaire arménien, qui était accompagné d’une délégation de plusieurs membres du bureau politique du parti Tachnag. Le chef de l’État a également accordé audience aux députés Ahmad Karamé, Fayez Ghosn, Jihad Abdel Samad, Omar Meskaoui, Abdel Rahim Mourad et Mohammed Ali Meiss. Il a accordé audience, en outre, au président de l’Ordre des ingénieurs, M. Samir Doumet. M. Meskaoui a indiqué, à l’issue de la rencontre, que le président Lahoud se déclare satisfait de son dialogue avec les pôles de l’opposition et du discours politique qui s’est instauré entre le régime et les opposants. Pour le chef de l’État, l’attitude adoptée ces deux dernières semaines par les pôles de l’opposition met en évidence l’attachement de toutes les parties à «l’unité des rangs et au dialogue constructif en vue de consolider la stabilité interne, d’autant que nous devons faire face à toutes les tentatives internes visant à ébranler notre sécurité intérieure». Le chef de l’État a, d’autre part, souligné que la nouvelle loi électorale devra prendre en considération les aspirations et les appréhensions de toutes les fractions locales. Le président Lahoud a indiqué sur ce plan qu’il fallait écouter tous les points de vue en présence avant d’élaborer la nouvelle loi électorale. Il a invité à ce propos l’ensemble des fractions à participer au processus d’édification de l’État. De son côté, M. Ahmad Karamé, député de Tripoli, a indiqué qu’il avait passé en revue avec le chef de l’État la conjoncture sur la scène régionale. Selon M. Karamé, le président Lahoud a souligné au cours de l’entretien que «l’étape actuelle est l’une des plus délicates qu’ait connues le Liban au cours de son histoire contemporaine». «Le Liban, a déclaré le chef de l’État, est déterminé plus que jamais à rester attaché à la concomitance des deux volets libanais et syrien du processus de paix».