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Actualités - CHRONOLOGIE

Affaire Aboul Aynain - Verdict injuste et irréfléchi L'Autorité palestinienne saisit la Ligue

L’affaire de la condamnation à mort par le tribunal militaire du représentant du Fateh au Liban, Sultan Aboul Aynaïn, est entrée en cours de week-end dans une phase d’expectative, et peut-être de prérèglement. Le président du Conseil Sélim Hoss a affirmé samedi que «le cas d’Aboul Aynaïn est aux mains de la justice, et il pourrait faire appel de son jugement devant la Cour de cassation, conformément aux principes juridiques au Liban». Relancé sur cette affaire, le procureur général près de cette Cour, Adnan Addoum, a tenu des propos similaires. Confiné dans son lieu de résidence du camp de Rachidiyeh (au sud de Tyr), le responsable palestinien ne croit pas que son cas relève de la justice, mais de la politique. Il attend donc que son affaire soit réglée politiquement, au niveau des responsables libanais et palestiniens. Prenant les devants, il a chargé dès hier son avocat du pourvoi en Cassation. L’Autorité palestinienne, pour l’heure, a demandé officiellement hier à la Ligue arabe d’intervenir auprès du gouvernement pour annuler la condamnation à mort. «L’autorité palestinienne a demandé au secrétaire général Esmat Abdel-Meguid d’intervenir auprès du président Émile Lahoud et du président du Conseil Sélim Hoss, pour régler cette crise calmement afin qu’elle n’affecte pas les relations libano-palestiniennes», a déclaré le représentant de la Palestine auprès de la Ligue Mohammed Soubeih. «L’Autorité palestinienne estime que ce verdict est injuste et irréfléchi et fournit matière à assombrir et perturber l’atmosphère entre le Liban et la Palestine», a-t-il ajouté après un entretien avec M. Abdel Meguid. Le responsable palestinien a été condamné mercredi dernier par un tribunal militaire. Il est accusé d’avoir «formé une bande armée dans le but de commettre des crimes contre les civils et leurs biens et de porter atteinte à l’État libanais et à son autorité». Par ailleurs, l’affaire Sultan Aboul Aynaïn sera certainement évoquée au cours de la visite que doit effectuer au Liban à partir d’aujourd’hui lundi le responsable du département politique de l’OLP Farouk Kaddoumi. Prestige et liberté Dans le camp de Rachidiyeh, dont l’entrée est étroitement contrôlée par l’armée, Sultan Aboul Aynaïn continue à vaquer à ses occupations habituelles. Il est persuadé que les responsables de l’Autorité palestinienne parviendront à un règlement susceptible «de concilier le prestige de l’État libanais et le droit des Palestiniens, hôtes forcés sur le sol libanais». Aboul Aynaïn rejette catégoriquement les accusations portées contre lui, et qui lui ont valu la peine capitale. «Je me porte personnellement garant du comportement de tout combattant palestinien sur le sol libanais, de toute atteinte aux biens privés ou publics, matériels ou moraux, de toute atteinte à la sécurité personnelle des Libanais ou à la sûreté de l’État libanais», a-t-il affirmé hier. Continuera-t-il à se déplacer sur le territoire libanais comme auparavant, où bien se considère-t-il comme assigné à résidence ? À cette question, Sultan Aboul Aynaïn répond : «Je continuerai à me déplacer, mais ce n’est pas par défi. C’est parce que je suis convaincu de mon innocence». Au sujet de la nouvelle selon laquelle le Fateh entraîne des combattants au Liban, le responsable palestinien affirme : «Il n’y a pas eu de nouvelle promotion, comme on nous en accuse. Mais nous avons des îlots d’instabilité. Nous restructurons notre présence pour mieux contrôler les camps». Enfin, Aboul Aynaïn a jugé abusif que l’on assimile la présence du Fateh à celle de groupes comme celui d’Abou Mahjan, condamné à mort pour le meurtre de cheikh Nizar Halabi, fondateur du mouvement islamiste des Ahbache, avec lequel il était en rivalité.
L’affaire de la condamnation à mort par le tribunal militaire du représentant du Fateh au Liban, Sultan Aboul Aynaïn, est entrée en cours de week-end dans une phase d’expectative, et peut-être de prérèglement. Le président du Conseil Sélim Hoss a affirmé samedi que «le cas d’Aboul Aynaïn est aux mains de la justice, et il pourrait faire appel de son jugement devant la...