Rechercher
Rechercher

Actualités - REPORTAGES

Un reporter et un caméraman

«Après la Thaïlande, après le Vietnam, valides et non valides soutenus par l’APF poursuivent au Liban leur but humanitaire. Notre journal les accompagne». C’est en ces termes que s’exprime la correspondante du journal Nord Eclair dans son édition du 1er octobre 1999, la journaliste Sophie Prévost, pour présenter le groupe nordiste «Aventure et partage» constitué de 18 personnes. «C’est une histoire vieille de trois ans» dit-elle. «Elle a un moteur : le handicap ; un leader : l’Asssociation des paralysés de France ; et un nom : Aventure et partage. Et puisque pour les handicapés physiques, voyager coûte très cher ; puisqu’il suffit parfois d’une simple conjonction de compétences pour que la solidarité se mette en branle, et puisqu’il y avait à l’époque un petit bout de femme nommée Fabienne Liagre, prête à tout pour offrir un peu de rêve et d’assurance aux nons valides... la mécanique s’est déclenchée une première fois, destination la Thaïlande... L’aventure se reproduira de manière identique au Vietnam en août 1997. Et après un plus long délai à la recherche de financements, au Liban cette année, du 2 au 16 octobre... C’est l’histoire d’un groupe uni par la différence... un bel examen de citoyenneté». Sophie Prévost de Lille insiste quand même sur le facteur «relais». Cette démarche personnelle, partie parfois d’un «simple contact», doit continuellement être «renouvelée». Projet «ambitieux»,mais projet réalisable et, parlant de relais, il faut apprendre à le faire passer. La journaliste est accompagnée d’un cameraman qui suit en direct ce périple de deux semaines, sa caméra sur l’épaule. Ses accessoires le suivent comme son ombre. Il ne rate aucune occasion pour saisir , sur le vif, le moment passionnant. Son nom : Daniel Chevassus-Clément de Valentiennes. «J’ai parfois beaucoup de mal à filmer les gens»,raconte-t-il. «J’ai l’impression d’être un voyeur, mais je ne peux m’empêcher, quand je croise les gens, de saisir ma caméra pour les filmer».Voyeur. Non. Témoin de la réalité. Oui. En fait ce cameraman témoigne, jour après jour, de la progression du périple avec un «regard extérieur» qui n’oublie pas l’objectif initial du voyage : l’approche humanitaire. Le journaliste interviewé J’ai été surpris lorsque les deux journalistes, Sophie et Daniel, m’ont demandé de répondre à quelques-unes de leurs questions. Je leur servais de guide touristique et d’interprète. Leur interview s’articulait autour de ce périple. L’avis d’un guide, qui accompagne pour la première fois au Liban un groupe de handicapés, leur semblait opportun. Voici en gros le résumé de l’ensemble des réponses aux questions posées : «Lorsque Mme Nathalie Delcominette, responsable du département Europe dans une agence de voyages, m’avait demandé si je voulais accompagner un groupe de personnes handicapées, eux-mêmes pris en charge par des bénévoles accompagnateurs pour une quinzaine de jours au Liban, je n’ai pas hésité une seconde. Vu la nouveauté de ce périple, il était important pour moi de découvrir un séjour différent des circuits classiques... J’appréhendais quand même les visites sur les lieux touristiques qui ne sont pas dotés de passages pour les invalides. Même la visite des souks populaires semblait poser des problèmes... Comment allaient-ils réagir ?Je ne pouvais pas savoir. Une autre appréhension a vite fait de se dissiper dès leur arivée… Je l’ai dit devant tout le groupe…. Je n’avais jamais eu à faire avec des personnes handicapées. C’était la première fois… Je ne pouvais effectivement pas regarder dans les yeux un handicapé, ni même l’écouter. Il ne s’agissait pas d’un rejet mais, probablement, d’une réaction par rapport à une société qui ne nous a pas habitués à mieux les connaître, travailler ensemble, sortir ensemble... Et puis, j’avais peur de gaffer quelque part... l’expérience a été concluante et naturelle.. ».
«Après la Thaïlande, après le Vietnam, valides et non valides soutenus par l’APF poursuivent au Liban leur but humanitaire. Notre journal les accompagne». C’est en ces termes que s’exprime la correspondante du journal Nord Eclair dans son édition du 1er octobre 1999, la journaliste Sophie Prévost, pour présenter le groupe nordiste «Aventure et partage» constitué de 18...