Processus de paix - Ultimatum aux colons, nouveau retrait de Cisjordanie Double geste de Barak en direction des palestiniens

Le Premier ministre israélien, Ehud Barak, a effectué un double geste en direction des Palestiniens en lançant à la fois un ultimatum aux colons juifs ultras et en entérinant un nouveau retrait militaire israélien de 5 % de la Cisjordanie. M. Barak, qui s’exprimait devant le mini-Cabinet de sécurité, a sommé les colons installés dans plusieurs points d’implantation sauvage, créés il y a un an, de partir de leur plein gré d’ici à samedi soir, faute de quoi l’armée les évacuerait par la force. Selon un accord conclu le 13 octobre avec M. Barak, le Conseil s’est engagé à démanteler lui-même 10 des 42 colonies sauvages établies il y a environ un an à l’instigation du précédent gouvernement de droite de Benjamin Netanyahu. Les Palestiniens considèrent que la colonisation juive dans les territoires occupés constitue un obstacle susceptible de torpiller un règlement permanent du conflit. Le président palestinien Yasser Arafat avait apparemment soulevé ce point mardi à Oslo lors de sa rencontre avec M. Barak en présence du président américain Bill Clinton. M. Barak a donné un autre gage de bonne volonté aux Palestiniens en entérinant un nouveau retrait de ses troupes de 5 % de la Cisjordanie, en application de l’accord israélo-palestinien signé le 5 septembre à Charm el-Cheikh (Égypte). Ce retrait, qui doit entrer en vigueur le 15 novembre, doit encore obtenir dimanche le feu vert du gouvernement israélien.