Israël-palestiniens : ultime marchandage sur fond de violence

Israéliens et Palestiniens entament ce matin à Ramallah, en Cisjordanie, des négociations qui pourraient aboutir l’an prochain à la création d’un État palestinien dans une partie des territoires occupés mais le marchandage sur sa taille et ses frontières s’annonce féroce. Ces négociations cruciales s’ouvriront au lendemain d’un attentat à la bombe qui a fait 34 blessés à Netanya, au nord de Tel-Aviv. Le gouvernement israélien a immédiatement assuré que cet attentat, qui n’a pas été revendiqué, n’affecterait pas le processus de paix, donc l’ouverture de ces pourparlers. Le drame est toutefois venu rappeler que ce processus, lancé en 1993 à Oslo, était en permanence sous la menace des attentats, à plus forte raison lorsqu’il progresse sur la voie d’un règlement. Les délégations israélienne et palestinienne, qui se retrouveront lundi à 10h à l’hôtel Grand Park de Ramallah, seront dirigées respectivement par Oded Eran, un diplomate de carrière, et Yasser Abed Rabbo, le ministre palestinien de l’Information. Elles seront toutes deux composées d’une demi-douzaine d’experts. Dans la longue série de pourparlers et d’accords qui ont eu lieu depuis 1993, ces négociations de Ramallah sont censées être les dernières et les plus essentielles.