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Actualités - REPORTAGES

Théâtre - Un paquet de projets pour l'an 2000 Gabriel Boustany : la coproduction, un secteur à exploiter (photo)

Depuis de longues années, Gabriel Boustany partage son temps entre la France et le Liban. Auteur dramatique et producteur de films , il collectionne les projets dans plus d’un domaine : télévision, théâtre, cinéma. Un secteur «qui rejoint un peu l’écriture» et qui l’intéresse : la coproduction de films. «Avec des pays, comme la France ou le Canada, mais aussi avec toutes ces nouvelles structures qui sont mises en place, comme le cinéma européen, francophone, ou méditerranéen». Pour lui, il existe des potentiels au Liban, côté création et mise en scène, insoupçonnés, encore inexploités. «C’est là que je peux apporter mon expérience, parce que cela m’intéresse et me touche de près», affirme-t-il. Débarqué en France en 1973, Gabriel Boustany crée sa propre maison de production en 1978. «Dès le départ, je voulais apporter quelque chose et non pas être un producteur de plus à utiliser des structures disponibles», indique-t-il. «J’ai donc essayé de trouver de nouveaux créneaux, et c’est ainsi que j’ai réussi à créer les premières “collaborations” entre la France et le Canada, à une période où les structures même de coproduction n’existaient pas. J’ai rencontré des producteurs canadiens et ensemble, nous avons jeté les fondations». L’exemple de l’Islande Du point de vue cinéma, Gabriel Boustany indique que la situation actuelle du Liban lui rappelle beaucoup cette époque «où personne ne savait ce qu’il devait faire ni comment le faire». Pour avoir des crédits pour réaliser des coproductions ; pour trouver des sujets intéressants pour les deux pays, qui ne soient pas fabriqués, artificiels. Gabriel Boustany dit connaître des portes auxquelles on peut frapper ainsi que des sujets qui peuvent intéresser. «Je crois que je peux aider», insiste-t-il. À propos des coproductions, il note que «cela se fait déjà au Liban, bien sûr, mais pas assez. Un pays comme le nôtre devrait avoir une production de 12 films par an au moins», ajoute-t-il. Et de citer l’Islande, «pays beaucoup plus petit que le Liban du point de vue population, et qui produit quatre films par an. Quatre films importants sur le plan de la qualité et de la créativité», souligne-t-il. «Or le Liban est plus grand, il y a plus d’argent, plus de moyens». De plus, à son avis, «entre le Liban et la France (ou même l’Europe), ou encore entre l’Europe et la Méditerranée, les sujets sont beaucoup plus faciles à trouver qu’entre la France et le Canada, qui est un monde tellement vaste, tellement différent». Projets Pense-t-il rentrer à Beyrouth définitivement ? «Je suis moi-même le produit d’une coproduction», répond-il dans un sourire. «Si je m’installais définitivement ici, je perdrais tous mes contacts. Toutefois, je projette de consacrer une plus grande partie de mon temps au Liban. Car je souhaite vraiment que l’audiovisuel puisse décoller ici. Et si je peux être d’une quelconque utilité, je n’hésiterai pas». Gabriel Boustany a plusieurs projets en préparation. En France, pour ce qui est du cinéma, il travaille depuis un an déjà, en association avec un autre producteur, sur deux films. Il n’en dit pas plus, vu que «ce sont de longs projets qu’on réalise très lentement». Parallèlement, il fait des choses pour la télévision. Pour le Liban, il a écrit une série d’une quinzaine d’épisodes pour la télévision, qu’il a fait traduire en arabe, et qu’il cherche maintenant à produire. «Cette série ressemble, sans préméditation, à la série “Urgences”, qui passe actuellement sur nos écrans», précise-t-il. Le cadre et l’ambiance sont donc ceux d’un hôpital, mais tout se passe au Liban. «Car je pense que l’hôpital est un lieu où l’on rencontre tous les problèmes sociaux», poursuit-il. Enfin, du côté de la scène, il travaille actuellement sur «un très gros coup» : pour l’an 2 000, une pièce de théâtre dans le cadre du Festival de Beiteddine. Mise en scène d’Eduardo Manet, avec une distribution de rôles internationale. «J’ai tellement négligé l’écriture de théâtre que cela me manque», conclut Gabriel Boustany. «C’est donc aujourd’hui l’une de mes préoccupations principales». Ce qui n’est pas pour déplaire au public libanais.
Depuis de longues années, Gabriel Boustany partage son temps entre la France et le Liban. Auteur dramatique et producteur de films , il collectionne les projets dans plus d’un domaine : télévision, théâtre, cinéma. Un secteur «qui rejoint un peu l’écriture» et qui l’intéresse : la coproduction de films. «Avec des pays, comme la France ou le Canada, mais aussi avec...