Drogue Mise en garde des FSI contre la reprise de la culture de cannabis

La direction générale des Forces de sécurité intérieure a mis en garde hier contre la reprise de la culture illicite de cannabis et de pavot et a menacé les contrevenants d’une peine de prison à vie et de lourdes amendes. Dans un communiqué de presse, les FSI ont indiqué que «la gendarmerie et la police judiciaire lutteront contre toute (reprise) des cultures illicites» de cannabis et de pavot. «Les contrevenants, qui seront traduits en justice, seront punis d’une peine de prison à perpétuité et d’une amende de 100 millions de livres libanaises (66 000 dollars)», souligne le communiqué. La gendarmerie rappelle que «les maires d’arrondissements et les gardes-champêtres qui seraient au courant de cultures illicites dans leurs districts seront passibles d’un an de prison et d’une amende de deux millions de livres (1 330 dollars)». Le gouvernement, qui a interdit en 1992 la culture de cannabis et de pavot, n’a cessé d’annoncer depuis des destructions de plantations. Les forces de l’ordre ont détruit ces dernières années 52 hectares de cannabis et 2 hectares de pavot dans les régions de Baalbeck et Hermel, selon le directeur général de la gendarmerie, le général Abdel Karim Ibrahim. En février, le général Ibrahim avait annoncé que le Liban continuerait à lutter contre ces cultures, en dépit de l’absence de toute aide internationale, et à empêcher le blanchiment des narcodollars. Il avait cependant affirmé que le Liban «n’était pas parvenu à éliminer totalement l’idée de la tête des agriculteurs pauvres pour qui les cultures illicites constituaient le seul moyen de subsistance». Le gouvernement ne cesse d’ailleurs de critiquer les pays occidentaux qui n’ont pas honoré leurs engagements, pris en 1995 à Paris, portant sur une aide de 35 millions de dollars destinée à promouvoir les cultures de substitution.