Symposium - Une première dans le monde arabe Jérusalem, la ville, les hommes, les défis : du 8 au 11 novembre, au siège de l'Ordre des ingénieurs(photo)

Conférence de presse hier à l’Ordre des ingénieurs et des architectes à Bir Hassan. M. Assem Salam, ancien président de l’Ordre, actuellement à la tête de l’OAA, organisation qui regroupe les architectes du monde arabe, a annoncé la tenue d’un symposium sur “Jérusalem : la ville, les hommes, les défis”. Du 8 au 11 novembre. L’événement est considéré comme «une première dans le genre». «Jamais dans les pays arabes, un séminaire n’a été consacré à Jérusalem», a dit M. Salam. Aussi, dans le cadre de Beyrouth capitale culturelle du monde arabe, «nous avons voulu mobiliser l’opinion publique sur l’importance de cette Ville sainte et de son rôle majeur dans la paix», a-t-il ajouté. Placée sous le signe du nationalisme, la manifestation réfute néanmoins toute coloration politique. «Elle est tout d’abord scientifique», a souligné le président de l’OAA. Des historiens, des sociologues, des économistes, des hommes de loi, de lettres, des architectes, des urbanistes, venus des différentes régions du Proche-Orient mais aussi de France et de Grande-Bretagne, participeront aux débats. La cérémonie inaugurale placée sous le patronage du Premier ministre, M. Sélim Hoss, se déroulera à l’Unesco. Le spécialiste des affaires palestiennes, le Pr Walid Khalidi traitera des données pour la solution de ce problème historique, “Jérusalem, clé de la paix”. Les travaux débuteront le même après-midi au siège de l’Ordre des ingénieurs et des architectes, à Bir Hassan. Seront abordés tous les obstacles intérieurs auxquels ont été confrontés les Arabes de Jérusalem depuis 1948, et les difficultés qu’ils ont encore à vaincre aujourd’hui. Il sera mis en exergue : l’extension tentaculaire israélienne ; l’urbanisation sauvage et la défiguration architecturale de la Ville sainte ; l’expulsion des anciens habitants et ses conséquences sur le climat social. Au programme également : la portée religieuse, culturelle et historique de Jérusalem. Son impact géopolitique et l’importance de son architecture et de son environnement. «Le symposium présentera un réel intérêt documentaire sur la ville et les hommes», a fait remarquer M. Assem Salam. Une trentaine de conférenciers participeront à ce séminaire, parmi lesquels : Mgr Georges Khodr, MM. Fayçal Husseini, Paul de Waart, André Raymond, Tarif Khalidi, Samih el-Aabd, Jad Tabet, Chadia Toukan, Nabil el-Aaref etc. Parallèlement aux séances de travail, se tiendra une exposition photographique sur Jérusalem de 1917 à 1948. Puis la Ville sainte après 1948, les photos déclinant la destruction du patrimoine architectural en raison de l’extension israélienne. Cette collection considérée comme «unique», appartient à l’Institut des études palestiniennes. Elle sera exposée pour la première dans un pays arabe. Par ailleurs, le symposium accueillera le 10 novembre le grand Mahmoud Darwich qui donnera lecture de ses poèmes au cours d’une soirée organisée à l’Unesco. Il sera accompagné du musicien Marcel Khalifé.