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Actualités - CHRONOLOGIE

Formation - Rénovation de l'école technique St-Jean des pères lazaristes Contribution de l'UE et de l'Autriche au développement de l'enseignement technique et professionnel

L’intérêt manifesté par l’Union européenne pour la formation professionnelle et le développement socio-économique au Liban s’est traduit par une nouvelle aide qui a porté cette fois-ci sur l’un des volets de l’enseignement technique et professionnel. Un atelier de pâtisserie relevant de l’école technique Saint-Joseph des pères lazaristes de Dahr el-Souwane a ainsi été rénové et modernisé grâce à une contribution de l’UE, du gouvernement autrichien et de Caritas Autriche. L’inauguration du nouvel atelier rénové a eu lieu hier matin à l’école Saint-Joseph. Étaient notamment présents à la cérémonie, le directeur général du ministère des Affaires sociales, Mme Neemat Kanaan, le chef de la délégation de la Commission européenne, M. Dimitris Kourkoulas, l’ambassadeur d’Autriche, M. Helmut Freudenschuss, le délégué de Caritas Autriche, M. Stefan Maier, le Visiteur provincal des pères lazaristes, le RP Georges Abou Jaoudé, ainsi que Mgr Paul Bassim, vicaire patriarcal latin au Liban. Le cofinancement assuré par l’UE, le gouvernement autrichien et Caritas Autriche a couvert le réaménagement du nouvel atelier dans la section de pâtisserie, l’achat et l’équipement de nouvelles machines et la rémunération de deux enseignants de la première année, en vue d’améliorer la qualité de la formation et de l’enseignement. Le coût du projet s’est élevé à 150 000 euros. Le financement a été couvert à moitié par l’UE et par l’Autriche. Vu le nombre grandissant de demandes d’inscription à la section pâtisserie, l’aménagement de l’atelier permettra d’améliorer la qualité des travaux pratiques et d’organiser d’une manière rationnelle l’emploi de temps équilibré des élèves et des enseignants. Ainsi, les élèves pourront acquérir une formation professionnelle et technique solide (et gratuite) qui les mènera au brevet professionnel libanais. Cette formation leur facilitera l’accès au travail dans les secteurs hôtelier et de la pâtisserie. L’atelier de pâtisserie fait partie de la section hôtellerie-service de l’école technique St-Joseph. Cette école, subventionnée par l’Office de développement social qui relève du ministère des Affaires sociales, est constituée de trois sections professionnelles : électricité, ébénisterie et hôtellerie-service. Les élèves sont issus de milieux défavorisés et de toutes les communautés sans distinction. L’école technique St-Joseph accueille actuellement 260 élèves, dont 210 internes et 50 externes. Éviter un dérapage social Au cours de la cérémonie d’inauguration du nouvel atelier, le chef de la délégation de la Commission européenne a prononcé une courte allocution dans laquelle il a notamment souligné que l’intérêt que l’UE accorde au secteur de la formation professionnelle au Liban «va de pair avec celui du gouvernement libanais qui a identifié la formation professionnelle comme une des priorités de sa politique actuelle». «En effet, vu les difficultés économiques prévalant actuellement dans le pays, plusieurs jeunes des milieux démunis ont été forcés de quitter l’école, se retrouvant ainsi au chômage, a ajouté M. Kourkoulas. Afin d’éviter un tel dérapage social, l’appui aux écoles techniques et professionnelles subventionnées par l’État est indispensable». Et de poursuivre : «Notre but est d’aider les jeunes, et en particulier ceux des milieux défavorisés, à acquérir une formation technique adaptée à leurs capacités et à la réalité économique de leur environnement. Cette formation leur permettra d’accéder à un métier en vue d’une insertion professionnelle rapide. La compétence professionnelle que l’atelier de pâtisserie fournira aux élèves pourrait également leur permettre de créer une micro-entreprise avec la possibilité d’engager eux-mêmes d’autres personnes, réduisant encore davantage le chômage». Et M. Kourkoulas de conclure : «En outre, la formation d’une main-d’œuvre technique dans le pays contribuera à la reprise de secteurs traditionnellement importants tels que le tourisme et les services. Pour terminer, je voudrais insister sur la nécessité de financer des projets dans les régions éloignées de la capitale, afin de réduire les écarts entre les zones rurales et urbaines et d’arrêter l’exode massif des populations rurales vers les grandes villes». Le directeur général du ministère des AS a pris de son côté la parole pour mettre l’accent sur l’importance du rôle joué par l’école technique St-Jean des pères lazaristes. Mme Kanaan a notamment déclaré sur ce plan : «Le travail réalisé par l’école technique St-Joseph depuis sa fondation, ses succès dans le domaine de l’enseignement et de la formation professionnelle ont constitué le point de départ d’un plan national pour la formation professionnelle. Ce plan a pour but d’assurer l’élément humain et la formation professionnelle d’après les technologies modernes. C’est ce que nous appelons aujourd’hui, la structure de base pour le développement : ce secteur de formation est passé du domaine passif et protecteur de l’orphelinat à celui d’un élément essentiel dans la construction de l’essor social et un axe important dans la production et l’économie nationale». Et Mme Kanaan de poursuivre : «Comme vous le savez, notre règlement portait principalement sur l’enseignement académique, le considérant comme le programme le mieux adapté aux valeur sociales de notre pays. L’enseignement technique était, comme je viens de le signaler, destiné aux orphelins, aux pauvres et jusqu’à une date pas trop lointaine, aux élèves qui ont échoué dans leurs écoles, à ceux qui ne pouvaient continuer leurs études. C’est pourquoi les orphelinats et les communautés religieuses ont pris en charge, et avec beaucoup de mérite, la création dec entres de formation pour l’artisanat et l’industrie, avec l’aide de certains de leurs anciens élèves qui avaient été éduqués et formés par ces instituts malgré leurs difficultés dans la vie». Et de conclure : «Ce fait a été le point de départ du travail et de l’action sociale de cet établissement. Soutenu par le ministère des Affaires sociales, à travers un contrat bipartite qui a commencé en 1961, date de la fondation de l’Office du développement social, cet établissement a le grand mérite d’avoir fait changer l’opinion publique vis-à-vis des professions, des métiers manuels au Liban, en portant ces métiers à un haut niveau tout en diversifiant les spécialisations, compte tenu du marché du travail et de la qualité qu’exige ce marché».
L’intérêt manifesté par l’Union européenne pour la formation professionnelle et le développement socio-économique au Liban s’est traduit par une nouvelle aide qui a porté cette fois-ci sur l’un des volets de l’enseignement technique et professionnel. Un atelier de pâtisserie relevant de l’école technique Saint-Joseph des pères lazaristes de Dahr el-Souwane a ainsi été...