Grand Sérail Salam contre l'exploitation politique des intempéries (photo)

M. Tammam Salam, député de Beyrouth, a affirmé hier qu’il ne tenterait pas d’exploiter les pluies diluviennes de dimanche dernier en critiquant le gouvernement de n’avoir pas assez fait. «Nous avons constaté que le ministre de l’Intérieur est rapidement intervenu. D’autre part l’importance que le Conseil des ministres a accordée hier (mercredi) à cette affaire est une chose essentielle», a-t-il ajouté. Au terme d’une visite au Grand Sérail, citant les propos que lui a tenus le Premier ministre Sélim Hoss à ce sujet, M. Salam a indiqué que le gouvernement «essaiera de venir en aide à certaines victimes des intempéries». «J’espère qu’on ne tentera pas d’amplifier ce drame outre mesure», a-t-il déclaré. Et de poursuivre à ce sujet : «Les opposants ne laissent aucune occasion leur échapper. Ils exploitent ainsi le moindre souffle d’air» pour s’en prendre au gouvernement. M. Salam a en outre déploré le peu de prérogatives octroyées à la municipalité de Beyrouth. «Comment un fonctionnaire nommé par l’État peut-il avoir plus de pouvoirs qu’un corps élu du peuple ?», s’est-il demandé avant d’ajouter : «(…) Je plains le président et les membres du conseil municipal qui ne peuvent agir comme il convient. Ils se sentent ainsi responsables par rapport à leurs électeurs contrairement au mohafez qui, de surcroît, n’est pas beyrouthin». Interrogé d’autre part sur la loi électorale, M. Salam a notamment répondu : «Je suis pour un découpage équitable des circonscriptions. Reste à s’entendre sur la nature de cette équité. Doit-elle être seulement géographique ? Personnellement, j’estime que le facteur démographique doit être également pris en compte», a-t-il dit avant de préciser : «L’essentiel est de sauvegarder l’intégration nationale sans toutefois léser une quelconque partie». Prié de commenter le procès intenté au chanteur Marcel Khalifé par les instances religieuses sunnites, le député de Beyrouth a indiqué qu’il respectait les prises de position du mufti de la République et de Dar el-Fatwa. «Mais je crois aussi que cette affaire a été exagérée car, comme tous les Libanais, j’apprécie les œuvres et le patriotisme de Marcel Khalifé. Je propose donc qu’on oublie cette affaire», a-t-il déclaré. Par ailleurs, M. Hoss a reçu une délégation tchèque présidée par le ministre de l’Agriculture. La délégation a également rencontré le président de la République, le général Émile Lahoud, le vice-président de l’Assemblée nationale Élie Ferzli et le ministre de l’Agriculture Sleiman Frangié. Les entretiens avec les responsables susmentionnés ont notamment porté sur la nécessité de renforcer le coopération entre les deux pays dans le domaine agricole.