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Actualités - CHRONOLOGIE

Mumia Abu-Jamal en sursis pour encore plusieurs mois

Le condamné à mort Mumia Abu-Jamal, qui devait être exécuté aux États-Unis par injection mortelle le 2 décembre, bénéficie depuis mardi d’un sursis de plusieurs mois qui pourrait encore se prolonger si ses avocats parviennent à obtenir une révision du procès. Condamné à mort en 1983 à Philadelphie pour le meurtre d’un policier blanc le 9 décembre 1981, Mumia Abu-Jamal, 45 ans, a toujours affirmé son innocence, son cas suscitant de nombreuses manifestations de soutien dans le monde, notamment en France. «Nous avons encore au moins six mois devant nous et la voie est ouverte vers un nouveau procès», a indiqué l’un de ses avocats, Me Daniel Williams, peu après la décision d’un juge fédéral, William Yohn, du tribunal de district de Pennsylvanie (nord-est), de reporter l’exécution de l’ancien journaliste et militant des Panthères noires. Le juge Yohn devrait rapidement s’atteler à la lecture des requêtes des avocats qui font état dans un dossier de 150 pages de 29 violations des droits constitutionnels du condamné à mort durant tout son procès. «Tant que son dossier sera examiné dans un tribunal fédéral, aucune date d’exécution ne sera fixée», s’est félicité Me Williams. «Pour la première fois depuis 17 ans, nous avons l’espoir de pouvoir présenter les faits devant un tribunal neutre et équitable», a renchéri dans un communiqué Me Leonard Weinglass, principal défenseur d’Abu-Jamal. Selon lui, «chacune de ces 29 violations appelle un nouveau procès». Les avocats de Mumia Abu-Jamal estiment que des «preuves convaincantes» de l’innocence de leur client par les tribunaux de l’État de Pennsylvanie ont été ignorées par les tribunaux. Ils avancent notamment que des témoins ont vu une autre personne que leur client ouvrir le feu contre le policier blanc. Ils considèrent aussi que des preuves ont été fabriquées et supprimées lors du procès et que Mumia Abu-Jamal a été victime de discrimination raciale. «Il ne nous reste plus qu’à convaincre le juge Yohn d’accepter un nouveau procès», a fait valoir Me Williams. Mais, si cette procédure fédérale de réexamen du dossier devait ne pas aboutir, Mumia Abu-Jamal jouirait encore de la possibilité de se pourvoir devant une Cour d’appel fédérale, puis, en cas de rejet, devant la Cour suprême.
Le condamné à mort Mumia Abu-Jamal, qui devait être exécuté aux États-Unis par injection mortelle le 2 décembre, bénéficie depuis mardi d’un sursis de plusieurs mois qui pourrait encore se prolonger si ses avocats parviennent à obtenir une révision du procès. Condamné à mort en 1983 à Philadelphie pour le meurtre d’un policier blanc le 9 décembre 1981, Mumia Abu-Jamal, 45 ans,...