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Actualités - CHRONOLOGIE

Les sorties de la semaine Le cinéma libanais en vedette(photos)

D’abord, une date importante à retenir : c’est le 26 novembre que doit débuter le Festival du cinéma européen, organisé – comme chaque année – par la Délégation de la commission européenne au Liban (clôture prévue le 9 décembre). Cette semaine, sort le film libanais de Khalil Joreige et Joana Hadjithomas, «Autour de la maison rose» : compte-rendu ci-après. Également au programme, trois nouveaux films américains. Par ailleurs, le ciné-club de l’AUB nous informe de la reprise de ses activités (au West Hall) le mardi 26 courant, (à 18h30) avec le début d’un mini-festival consacré au cinéma arabe récent ; la plupart des films sont sous-titrés en français. Une initiative à retenir. Renseignements au N° de tél. : 03/570093. Sont annoncées les sorties suivantes : le 28, «Bowfinger», de Frank Oz, avec Steve Martin et Eddie Murphy, et «Nightwatch», d’Ole Bornedal, avec Nick Nolte, Patricia Arquette, Ewan McGregor – et surtout, le 29, «Besieged», de Bernardo Bertolucci, avec David Thewlis et Thandie Newton. D’un cinéma en devenir... Autour de la maison rose, de Joana Hadjithomas et Khalil Joreige À sa manière, avec sincérité, avec difficulté, avec désespoir et espoir mêlés, le film de Joana Hadjithomas et Khalil Joreige nous dit beaucoup de choses sur le Liban d’aujourd’hui et sur son cinéma. Il est évident que cette «maison rose» – en fait un palais délabré – est, comme on n’a pas manqué de le souligner, une métaphore de l’état présent du pays. Mais le film symbolise aussi, à tous les niveaux, l’acharnement du (forcément jeune) cinéma libanais à renaître sans cesse, à s’affirmer obstinément, à imposer sa survie. Coûte que coûte. Au prix d’efforts qui sont justement visibles, tout au long de ce film. Accabler les responsables du film de compliments, les assurer de la réussite complète de leur entreprise serait, selon nous, leur rendre un mauvais service. Comme tout autre film, et plus encore que bien d’autres, Autour de la maison rose représente un travail d’équipe : il nous semble que tous ceux qui se sont engagés dans cette aventure – producteurs, réalisateurs, techniciens et, sans doute, la plupart des interprètes – doivent être conscients de leurs imperfections, de leurs insuffisances et aussi de l’impossibilité d’avoir pu atteindre pleinement leurs objectifs. Il reste que leur mérite est réel, et qu’Autour de la maison rose est un film qui existe et ne saurait laisser indifférent. Essayons de suivre, sinon de reconstituer, le processus qui a abouti à l’achèvement du film. Le montage financier a nécessité divers soutiens et coopérations : Autour de la maison rose est (en gros) une coproduction libano-franco-canadienne, l’intervention libanaise s’étant limitée (notez-le au passage!) à une «aide symbolique». Une telle multiplicité de «producteurs» a, inévitablement, entraîné des contraintes. Un exemple, au niveau technique : il a fallu tourner en français, puis doubler en arabe, ce qui handicape un peu le début du film (même si les acteurs étaient les mêmes dans les deux cas). Le budget était forcément «serré», quelques séquences s’en ressentent et la fin laisse une vague impression d’inachèvement (normal?). Enfin, le grand nombre des acteurs a dû poser des problèmes : importance respective des personnages, répartition du temps de présence à l’écran et autres considérations. Il n’empêche que pratiquement tous ont fait un travail remarquable : Fadi Abi Samra, Hanane Abboud, Antoine Balabane, Mireille Safa, Joseph Bou Nassar, Georges Kehdy (comme quoi un critique peut être à l’aise devant une caméra!), Maurice Maalouf, Nagy Souraty... on ne peut les citer tous. Et le film lui-même? Il met en scène, à partir d’un scénario quelque peu dispersé, les habitants d’un quartier de Beyrouth, Matba’a, qui pour être imaginaire n’en est pas moins très réel. Est surtout concerné le groupe d’hommes et de femmes – déplacés, réfugiés, les dénominations se valent – réunis par le hasard dans la «maison rose» en question. Et dont on comprendra vite que le départ – vers quel autre improbable ailleurs? – est inéluctable. Reconstruction et, accessoirement, progrès et mondialisation (futuristes) obligent... Leur résistance, velléitaire et inorganisée, n’y changera rien. On les verra, résignés, ranger leurs modestes effets, avec leurs souvenirs amers et leurs rêves déçus dans des valises fatiguées, à l’image de leur corps usé. – La rue, les boutiques, le milieu humain, tout évoque – et c’est un compliment – la simplicité vécue du néoréalisme italien (dans un contexte indubitablement libanais). Khalil Joreige et Joana Hadjithomas (leur premier long métrage) n’ont recherché aucun effet particulier, à part quelques travellings (justifiés) le long des couloirs du «palais» de Lady Fortuna (?!), et deux ou trois cadrages d’arcades «typiques». Tout au plus pourrait-on déceler la marque de la télévision – par ailleurs plutôt malmenée dans le film – lors de scènes d’un intérêt discutable. – Voyez Autour de la maison rose. Comme en surimpression de l’aventure humaine qui nous est donnée à voir (et à méditer), on peut y lire l’itinéraire du film en gestation, du cinéma libanais en devenir, constamment, menacé, toujours recommencé. EMPIRE/DUNES (s-titres anglais)/ SODECO (s-titres français), ESPACE (V.O.) Americana The Deep End Of The Ocean, d’Ulu Grosbard Sujet et réalisation: moyenne correcte. Famille concernée: moyenne américaine «type». Tout est moyen dans ce film, sauf une présence: Michelle Pfeiffer, belle, juste et sobre, comme à son habitude. On lui enlève son gosse, elle le retrouve, adolescent, des années plus tard... Problèmes prévisibles – comme la conclusion. Treat Williams joue (correctement) le père, alors que Woopi Goldberg est un(e) flic lesbienne (une note politiquement correcte,). Les sportifs libanais seront heureux d’apprendre que le basket fait, dans ce film, fonction de «catalyseur familial». ÉLITE, EMPIRE/DUNES/ SODECO/SOFIL/GALAXY/ MKALLÈS, ESPACE, St-ÉLIE The Thomas Crown Affair, de John McTiernan Pierce Brosnan, enrichi dans le commerce des «James Bond», s’ennuie et décide de voler un tableau de maître. Rene Russo travaille pour les assurances: elle coince Piercert... et on ne peut rien vous cacher! Deux remarques: 1°) l’histoire ressemble à celle d’Entrapment. 2°) le film de McTiernan est un remake de celui de Norman Jewison (68) avec Steve McQueen et Faye Dunaway. Laquelle a un rôle secondaire dans la nouvelle version – qui n’est pas déplaisante. CONCORDE, FREEWAY, PLANÈTE/ABRAJ KASLIK/PLAZA/ZOUK P.S.: À signaler encore la sortie d’un film de série, Blast from the Past, qui passe aux cinémas: CONCORDE, FREEWAY, LES AMBASSADES ET PLANÈTE/ABRAJ
D’abord, une date importante à retenir : c’est le 26 novembre que doit débuter le Festival du cinéma européen, organisé – comme chaque année – par la Délégation de la commission européenne au Liban (clôture prévue le 9 décembre). Cette semaine, sort le film libanais de Khalil Joreige et Joana Hadjithomas, «Autour de la maison rose» : compte-rendu ci-après. Également au...